Le Havre : après avoir dénoncé un harcèlement sexuel, elle est licenciée pour faute grave
Le 19 décembre dernier, une employée du McDonald's du Havre a appris son licenciement pour faute grave. Quelques mois plus tôt, elle avait dénoncé des faits de harcèlement sexuel au sein de l'entreprise, qui dément tout lien de cause à effet.
Le samedi 19 décembre dernier, Mathilde, employée au McDonald’s du Havre (Seine-Maritime), a appris par courrier qu’elle était licenciée. Loïc Roldan, appartenant au syndicat CGT/Restauration Rapide, précise que la jeune femme a été remerciée “au motif de faute grave”. Il semblerait pourtant, évoque 76actu, que cette salariée ne se soit récemment illustrée que lors d’un mouvement de grève observé le samedi 24 octobre passé avec une quinzaine de collègues. Ils dénonçaient alors des faits de harcèlement sexuel au sein de l’entreprise.
Harcèlement sexuel au McDonald’s du Havre : une enquête interne diligentée
La direction de McDonald’s a confirmé la participation de la salariée à cette manifestation et indiqué que cette dernière concernait “des comportements inacceptables de la part de deux collègues, susceptibles de caractériser des faits de harcèlement moral et sexuel. La direction a alors immédiatement diligenté une enquête interne sous la supervision de la médecine du travail et mis en place un dispositif de soutien psychologique pour les équipes”.
L’entreprise dément un lien de cause à effet
Suite à cette enquête interne, poursuit la direction, “un licenciement a d’ores et déjà été prononcé et une seconde procédure est en attente d’autorisation par l’inspection du travail, conformément aux dispositions légales”. Le syndicat estime que le licenciement de Mathilde découle de cette affaire. McDonald’s pense tout autrement : “Sans aucune relation avec les événements du 24 octobre, une troisième procédure a été menée conformément au droit du travail, consécutivement à des faits graves d’insultes répétées envers des managers et d’incitation à la violence sur les réseaux sociaux.” Nos confrères écrivent que la jeune femme aurait approuvé sur les réseaux sociaux une publication appelant à “brûler la hiérarchie”. Le syndicat CGT/Restauration rapide compte porter l’affaire devant les Prud’hommes.