La Grèce sortira-t-elle de la zone euro ?
Cinq ans après le début de la crise grecque, le parti de la gauche radicale est en passe de remporter les législatives.
Il mène de 3 à 6 points dans les sondages, et pourrait devenir le nouvel homme fort de la Grèce suite aux élections législatives anticipées qui auront lieu le 25 janvier prochain. Alexis Tsipras, leader du parti de gauche radical Syriza, estime que le « changement nécessaire en Europe commence en Grèce« , et gagnera « progressivement toujours plus de pays« . Tsipras veut faire de la Grèce un « exemple de progressisme en Europe« .
« Grâce à des négociations énergiques, nous garantissons une participation réellement équitable de notre pays à la zone euro, sans l’austérité, que n’imposent pas les règles européennes« , a-t-il déclaré lors d’un discours à Athènes.
Un programme anti-rigueur
L’une des propositions phares de Syriza reste l’effacement d’une énorme partie de la dette grecque, par le biais d’une négociation vigoureuse avec l’Union Européenne. A noter que cette dette, aujourd’hui égale à 177% du PIB du pays, est détenue en majeure partie par les Banques Centrales Européennes.
En outre, Alexis Tsipras envisage également de relever le salaire minimum de 580 euros à 751 euros, de fournir de l’électricité gratuite et des bons de ravitaillement à près de 300 000 foyers…
Réaction de l’Allemagne
De l’autre côté de l’Union Européenne, Angela Merkel, qui ne voit pas d’un très bon oeil l’arrivée de la gauche radicale en Grèce, a d’ores et déjà indiqué qu’elle était prête à laisser sortir le pays de la zone euro, si Syriza remettait en cause la politique de rigueur budgétaire actuellement en place dans le pays.
« Le gouvernement allemand juge quasi-inévitable une sortie de la Grèce de la zone euro, si le chef de l’opposition Alexis Tsipras dirige le gouvernement après les élections, abandonne la ligne de rigueur budgétaire et ne rembourse plus les dettes du pays« , aurait-elle déclaré.
En Grèce, les politiques d’austérité ont mis un jeune sur deux au chômage et réduit le PIB de 26% ces cinq dernières années. La dette, elle, ne diminue pas. Le remboursement de cette dernière empêche même actuellement l’économie du pays de repartir.