La Chine veut éradiquer la pauvreté d’ici 6 ans
Le gouvernement chinois a annoncé qu'il se donnait six ans pour éradiquer la pauvreté dans le pays. Un programme qui concerne 70 millions de personnes.
C’est une promesse que l’on entend assez souvent. Éradiquer la pauvreté d’ici quelques années. Généralement intervenant à l’approche d’élections, le gouvernement chinois a pris tout le monde de court, en annonçant un plan pour éradiquer la pauvreté dans le pays avant 2020. Reconnaissant que le timing était un peu serré, Hong Tianyun, directeur adjoint d’une commission chargée de la lutte contre la pauvreté, a annoncé que des mesures seront prochainement mises en place. Ce dernier reconnait volontiers que ce ne sera pas chose aisée. « En l’absence d’initiative particulière d’envergure, il sera extrêmement difficile de parvenir à cette mission. Aussi, des autorités centrales aux autorités locales, la pression descend du haut vers le bas »
Pour les six prochaines années, le gouvernement chinois espère donc éliminer la pauvreté en mettant en place un programme destiné aux personnes les plus en difficultés des formations professionnelles gratuites et une amélioration des services de santé.
70 millions de chinois en dessous du seuil de pauvreté
Avec cette promesse, le gouvernement chinois s’attaque à un très gros chantier. Selon un récent rapport, la Chine compterait actuellement 70 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté. Un rythme d’un million de personnes par mois selon un haut fonctionnaire. Un chiffre qui pourrait paraitre en dessous de la réalité, avec des villages reculés qui ne sont pas toujours comptabilisés par les autorités chinoises.
Un seuil de pauvreté estimé à 320 euros annuel
En Chine, le seuil de la pauvreté équivaut à un salaire annuel de 2300 yuans, soit 320 euros. La Chine connait pourtant une croissance économique sans précédents depuis 20 ans. Le plan du gouvernement chinois parait donc assez utopique. Garantir une formation même gratuite, ne garantit pas nécessairement un emploi bien payé. Nombreuses sont les usines qui exploitent la misère de ceux venus de provinces.