Kamo’oalewa : ce quasi-satellite de la Terre serait-il un morceau de Lune ?
L'astéroïde a été observé pour la première fois en 2016, et il mesure entre 40 et 100 mètres de diamètre.
En 2016, le télescope dédié à l’étude des astéroïdes à Haleakalā, (Hawaï, Etats-Unis) a pu observer pour la première fois un objet d’abord nommé 2016 H03 avant de devenir (469219) Kamo’oalewa. Croisant régulièrement dans le voisinage de notre planète, comme beaucoup d’autres, il pourrait cependant présenter une particularité que les autres n’ont pas, à savoir qu’il serait tout simplement un fragment de notre satellite naturel, la Lune.
C’est quoi, un quasi-satellite ?
Depuis la première découverte, le télescope binoculaire situé sur le mont Graham (Arizona) a pris le relais car les scientifiques étaient curieux de savoir pourquoi il restait aussi longtemps dans notre voisinage “proche”.
C’est le moment de parler du fait que c’est astéroïde est en fait un quasi-satellite. Quelle est la différence avec un astéroïde ? Elle est plutôt subtile. En effet, comme nous l’explique Numerama, “Un quasi-satellite orbite autour du Soleil, mais sur la même longitude moyenne que la planète. Ce qui veut dire que lorsqu’on se place du point de vue de la planète, l’objet semble tourner autour, et reste visible à des intervalles réguliers. Mais contrairement à ce que son nom laisse entendre, ce n’est pas du tout un satellite de la planète, il n’orbite pas autour”.
Kamo’oalewa navigue à 14 millions de kilomètres de nos têtes lorsqu’il se trouve au plus près de la Terre.
Un fragment de la Lune ?
Ce qui intrigue les scientifiques, c’est sa façon de refléter la lumière. Ben Sharkey, de l’Université d’Arizona, explique à Numerama : “Kamo’oalewa reflète la lumière du Soleil d’une manière typique des minéraux trouvés sur la Lune, ce qui est très rare sur les astéroïdes les plus communs. Ceci, plus le fait qu’il reste près de la Terre, pousse à croire qu’il est originaire de la Lune”.
Un autre fait pourrait bien faire pencher encore un peu plus la balance pour une origine lunaire, et c’est son orbite. En effet, cette réflexion ne ressemble pas à celle couramment observée avec les autres géocroiseurs. Il pourrait donc bien s’agir d’un fragment de la Lune, lequel aurait été éjecté après un terrible impact à sa surface. La confirmation de cette thèse relancerait les recherches autour de la formation du couple Terre-Lune.
Quoi qu’il en soit, ce géocroiseur devrait encore être notre voisin, même lointain, pendant encore quelques siècles avant de tirer sa révérence.
The #asteroid 469219 Kamo`oalewa (2016 HO3) orbits the Sun in such a way that it behaves as a quasi-satellite of Earth. New @NASA-funded research by @uarizona indicates that it could be a fragment of our Moon. Read more: https://t.co/LCc79dexYi pic.twitter.com/13yfiYciAi
— NASA Asteroid Watch (@AsteroidWatch) November 12, 2021