John McCain voit Vladimir Poutine comme une plus grande menace que Daesh
Le sénateur républicain américain John McCain a déclaré lundi soir considérer Vladimir Poutine comme une plus grande menace que Daesh de par, selon lui, les attaques répétées de la Russie contre la démocratie.
Le monde d’aujourd’hui est la proie de dangers de grande ampleur. Pour une partie du globe que l’on supposera majoritaire, la plus grande menace apparaît celle de Daesh, de par la propension de l’organisation terroriste à ôter brutalement et n’importe où la vie de dizaines voire de centaines de personnes sans distinction et sans crier gare.
Mais il en est un pour qui Daesh passe au second plan des préoccupations. Lundi soir auprès de l’Australian Broadcasting Corporation, le sénateur républicain américain John McCain a ainsi estimé que le souci numéro un du monde est le pouvoir russe : « Je crois que Poutine est la première et la plus importante des menaces, devant Daesh ».
Pour McCain, Poutine s’attaque aux bases de la démocratie
Dans des propos traduits relatés par BFMTV.COM, celui qui fut candidat à l’élection présidentielle de 2008 face à Barack Obama explique son point de vue : « Je pense que l’État islamique peut faire des choses terribles […] mais ce sont les Russes qui essaient, qui ont essayé, de détruire les fondements mêmes de la démocratie, et notamment de changer le résultat d’une élection américaine ».
Et d’ajouter : « Je n’ai aucune preuve qu’ils aient réussi, mais ils ont essayé et ils essaient encore. Ils viennent juste d’essayer d’influencer le résultat de l’élection française. » Rappelons que des pirates russes sont en effets suspectés d’avoir voulu nuire à Emmanuel Macron durant sa campagne.
Canal supposé de communication USA-Russie : « je n’aime pas ça »
« Donc je considère Vladimir Poutine, qui a démembré l’Ukraine, une nation souveraine, qui met la pression sur la Baltique, je considère les Russes comme le plus grand défi auquel nous sommes confrontés », a poursuivi John McCain, en déplacement en Australie.
En réaction à de supposées manœuvres engagées par le gendre de Donald Trump pour établir un canal secret avec la Russie pendant la période de transition électorale du 8 novembre 2016 au 20 janvier 2017, le sénateur pense qu’il serait effectivement question ici d’une démarche inadéquate :
« Ce que je pense, c’est que je n’aime pas ça. Je sais que certains responsables de l’administration disent ‘eh bien c’est une procédure standard’. Je ne crois pas que ce soit une procédure standard avant l’investiture d’un président des États-Unis, de la part de quelqu’un qui n’occupe aucun poste officiel. »