Japon : l’empereur Akihito pressenti pour annoncer son départ du pouvoir
Lundi, l'empereur du Japon Akihito lira un message à son pays dans lequel il évoquera vraisemblablement son départ du pouvoir. À 82 ans, le souverain souhaiterait ainsi se retirer avant d'afficher une santé de plus en plus fragilisée.
Sa parole publique est rare. En 2011, elle s’était fait entendre suite à la catastrophe de Fukushima, et avait pour but d’apporter un soutien de poids au peuple sinistré. Et lundi après-midi, pour la seconde fois de son règne, l’empereur du Japon Akihito délivrera un message à son pays.
La vraisemblable raison de cette intervention prochaine est celle de son retrait futur du pouvoir. Les mots de l’empereur sont appelés à être soigneusement choisis, un haut fonctionnaire de l’Agence impériale cité par Le Figaro indiquant en effet que l’empereur « s’exprimera de manière oblique, sans évoquer explicitement l’abdication, car elle n’est pas prévue par les règles qui s’appliquent à sa fonction ».
Un second message public de l’empereur du Japon Akihito
Plus spécifiquement, l’empereur Akihito devrait mentionner la nécessité d’une santé de fer pour répondre aux mieux aux exigences de sa fonction. En 2012, il avait certes subi un pontage cardiaque, mais son entourage lui prête depuis une forme convenable, même si le souverain commet quelquefois des bourdes en public.
Il est pressenti que l’empereur Akihito veuille se retirer du pouvoir tant qu’il apparaît sous un jour relativement favorable, afin que la fonction impériale ne soit ainsi pas négativement impactée par un état de forme de plus en plus déclinant.
Son fils Naruhito à sa succession ?
Après avoir accédé au pouvoir en 1989 à la mort de son père Hirohito (pour un couronnement intervenu l’année suivante), l’empereur Akihito pourrait choisir de passer la main à son fils Naruhito.
En juillet dernier, la chaîne de télévision publique nippone NHK avait rapporté que l’empereur Akihito souhaitait abdiquer d’ici quelques années au profit du prince héritier Naruhito. Un démenti aura ensuite été apporté par la maison impériale. Car rappelons que l’abdication n’est pas inscrite dans la loi japonaise, laquelle stipule seulement qu’« en cas de décès de l’empereur, l’héritier impérial doit immédiatement monter sur le trône ».