Insolite : des chercheurs démontrent que la viande humaine a peu de valeur nutritionnelle
Pratiquer le cannibalisme ne permettrait pas de rester en bonne santé. La viande humaine serait également très peu goûteuse.
À l’heure où les Prix Nobel révèlent leurs différents lauréats, le jury des IG Nobel, qui récompensent les recherches scientifiques qui font rire en plus de nous faire réfléchir, vient également de révéler le palmarès de l’édition 2018.
Parmi les travaux récompensés par cette cérémonie décalée, ceux des équipes du docteur James Cole, qui se sont penchées sur un possible intérêt du cannibalisme en matière de nutrition. Les résultats auraient de quoi décevoir Hannibal Lecter.
La viande humaine a peu d’intérêt
Les résultats des travaux du docteur James Coles ont notamment été publiés sur le site Scientific Reports. Le scientifique est parti de recherches précédentes qui prouvaient que l’homme de Neandertal avait pour habitude de manger ses congénères. James Coles a donc cherché à comprendre si un tel comportement avait un réel intérêt nutritionnel et a donc dressé le tableau des valeurs nutritionnelles des différentes parties du corps en les comparant avec la viande animale.
Le constat est peu reluisant pour la viande humaine, car 1 kg représente seulement 1.300 kcal. À titre de comparaison, cet apport nutritionnel est de 2 500 kcal par kg pour les oiseaux et jusqu’à 4 000 kcal par kilo pour le sanglier. Les chevaux (1.150 kcal par kg) et les cerfs (1.240 kcal par kg) sont assez proches de la viande humaine en ce sens, mais leur poids plus important les rendait plus « rentables » pour les chasseurs de l’époque.
This week on #HeadlinesYouDontExpect:
"Dr. Cole, a lecturer in archeology at the University of Brighton, U.K., was awarded the Improbable Research IG Nobel in the category of nutrition for his work showing human meat has significantly lower caloric content than other animals…" https://t.co/tqLThc8olc
— Mardieh Dennis (@MardiehD) September 19, 2018
Un comportement de domination
Les scientifiques ont également déterminé que les parties offrant le meilleur rapport calorique chez l’homme sont le cerveau et la moelle épinière que les cuisses sont de bonnes sources de protéines.
Pour le docteur Coles, l’homme de Neandertal perdait donc son temps en chassant l’homme sauf si son comportement avait plus vocation à défendre son territoire ou impressionner ses ennemis. Quoi qu’il en soit, si à votre prochain barbecue vous hésitez entre un bon steak ou les cuisses de vos voisins, vous savez à quoi vous en tenir.