Inédit : La naissance d’une planète capturée en image
PDS 70b est une planète géante gazeuse en formation, observée par le Very Large Telescope de l'Observatoire européen austral (ESO).
Il convient en premier lieu de préciser que sur cette photo, la planète en question se situe à droite du disque noir central, qui est un coronographe dont le but est de cacher la lumière émise par son étoile.
C’est la première fois dans l’histoire de l’astronomie qu’une planète gazeuse en formation fait l’objet d’une photo. Cette naissance a été captée par le Very Large Telescope basé au Chili, grâce à son instrument Sphere (Spectro-Polarimetric High-contrast Exoplanet REsearch).
Faire-part de naissance : PDS70b
À 370 années-lumière de nous, dans la constellation du Centaure, la planète n’est âgée que de 5,4 millions d’années, ce qui en fait un corps céleste tout jeune. PDS70b va poursuivre sa croissance, en agrégeant la matière présente dans le disque protoplanétaire qui ceint son étoile naine. Cette lente évolution durera quelques milliards d’années.
#ESOCastLight Tout ce qu'il faut savoir sur la planète en formation capturée avec le Very Large Telescope de l'ESO #BiteSizedAstronomy #4K #UHD https://t.co/xzlpMMoIGf
— ESO France (@ESO_France) July 2, 2018
En revanche, si l’instrument qui l’a débusquée est dédié à la recherche d’exoplanètes, il ne faut en aucun cas la considérer comme un nouveau lieu susceptible d’abriter des humains. Sa température à la surface affiche 1.000 degrés Celsius.
Des scientifiques enthousiastes
André Müller de l’institut Max-Planck d’astronomie et qui a collaboré à cette étude ne cache pas sa joie : « Les résultats de Keppler nous donnent un nouveau point de vue sur les premières étapes, complexes et mal comprises, de l’évolution planétaire, nous aidant à vraiment comprendre les processus de formation de la planète ».
Si cette découverte est importante, c’est qu’« À ce jour, seule une poignée d’observations a conduit à la détection de protoplanètes au sein de disques de poussières », indique pour sa part Miriam Keppler, co-auteure de l’étude.