Inde : des parents envoyés se faire dévorer par des tigres pour que leurs enfants touchent des indemnités
Dans l'espoir de se sortir de la pauvreté, des enfants en Inde envoient leurs parents se faire dévorer par des tigres. Ce faisant, ils perçoivent ainsi des indemnités prévues par le gouvernement en cas de telles attaques.
Depuis le 16 février dernier, ce sont déjà sept attaques de tigres qui auraient coûté la vie à tout autant de personnes en Inde, et plus précisément aux alentours de la réserve naturelle de Pilibhit située dans l’État de l’Uttar Pradesh. Une réalité possiblement plus dramatique qu’il n’y paraît, comme l’a révélée l’enquête menée par les autorités locales.
Ces dernières avaient en effet été interpellées par cette concentration de décès liés à des tigres. Et d’avoir découvert que les victimes, d’un âge avancé, avaient en fait été envoyées par leurs propres enfants se faire dévorer par des tigres, dans le but de toucher des indemnités prévues par le gouvernement indien dans de telles circonstances.
Sept attaques mortelles de tigres depuis février en Inde
L’information a été publiée par Times of India puis rapportée par Mashable avec France 24. C’est la dernière attaque en date, remontant au 1er juillet de cette année, qui a permis d’établir les circonstances de toutes ces morts.
Le corps sans vie d’une femme de 55 ans avait été retrouvé dans un champ, avant qu’il ne soit avéré que la mort était en fait survenue 1,5 kilomètre plus loin, dans une forêt. Le cadavre aurait été transporté jusqu’au champ par un tracteur, comme semblent en attester des traces relevées entre les deux lieux. Les vêtements de la femme, nous précise-t-on, n’avaient pas quitté la forêt.
Les victimes auraient donné leur accord
Et alors que la famille de la quinquagénaire avait déposé une plainte pour percevoir les dommages et intérêts de l’attaque, la direction de la réserve naturelle l’a rejetée, vraisemblablement après avoir pris connaissances des éléments de l’enquête.
Cette dernière a également déjà révélé que les victimes auraient donné leur accord pour se faire tuer. Un fermier a raconté à Times of India que la pauvreté extrême des familles et l’impossibilité pour elles de tirer des ressources de la forêt peut les amener à cette extrémité. Kalim Athar, un responsable de l’agence gouvernementale indienne Wildlife Crime Control Bureau (WCCB), a quant à lui fait savoir que “le Bureau a décidé d’en référer à l’Autorité nationale de conservation des tigres afin de poursuivre l’enquête”.