Guyane : Un lycéen découvre qu’il est français et échappe de peu à l’expulsion
Le jeune homme est né à Haïti, son père avait été naturalisé sans déclarer la naissance de son fils aux autorités françaises.
Depuis 18 jours, un lycéen était placé au centre de rétention administratif de la Guyane, ce qui avait provoqué une forte mobilisation de ses camarades.
Né à Haïti, étudiant en classe de première, il était d’après la préfecture « entré de manière irrégulière en Guyane » en 2016, et sa demande d’asile avait été rejetée par l’Ofpra et la Cour nationale du droit d’asile au mois de février dernier.
Lundi, un « retrait de la procédure d’éloignement »
Mais lundi soir, la préfecture a indiqué que les éléments fournis par son avocat permettaient d’engager le « retrait de la procédure d’éloignement ».
Elle précisait ensuite : « Les éléments transmis par l’avocat de l’intéressé (…) ont permis d’établir que son père a été naturalisé français en 1995, mais a déclaré la naissance de son fils en 1997 auprès des autorités haïtiennes, sans déclarer cette naissance auprès des autorités françaises afin que l’enfant soit reconnu légalement en tant que français, ce qui a laissé l’enfant dans l’idée qu’il était de nationalité haïtienne, et dans l’ignorance de sa nationalité française ».
En fin de semaine dernière, certains lycéens avaient organisé une marche pacifique à Cayenne pour soutenir le lycéen. La police avait fait usage de gaz lacrymogènes, et un membre de Réseau éducation sans frontières (Resf) avait indiqué à l’AFP : « Les élèves ont été gazés sans sommation. Trois jeunes filles ont fini à l’hôpital, deux ont perdu connaissance. On a eu très peur ».