Gaz à effet de serre : des chiffres qui incitent à agir vite
A un an de la Conférence de Paris, le GIEC pointe dans son nouveau rapport une concentration record de gaz à effet de serre.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a présenté son rapport le plus complet depuis 2007. Et les chiffres sont alarmants : selon eux, les gaz à effet de serre sont atteint les taux les plus forts dans l’atmosphère “depuis 800.000 ans”. Résultat de ce record, une hausse de la température moyenne à la surface de notre planète de 0,85° entre 1880 et 2012.
Toujours d’après le Giec, il reste “peu de temps” pour tenter de garder cette hausse sous la barre des 2°, qui reste le but à atteindre pour la communauté internationale. Ce rapport intervient 1 an avant la Conférence de Paris, à l’issue de laquelle l’ensemble des pays devront s’engager à réduire leurs émissions de gaz.
Réduction des gaz à effet de serre : et la croissance dans tout ça ?
Ainsi, l’émission de gaz à effet de serre doit diminuer de 40% à 70% d’ici à 2050. Mais comment demander un tel effort aux nations qui sont en pleine croissance ? D’après les experts du Giec, l’effort mondial coûterait 0,06 point de croissance. Aussi coûteux (on parle de centaines de milliards de dollars d’ici à 2030) qu’il paraisse, le tournant énergétique pourrait coûter “20 fois plus cher” s’il n’était pas entrepris. Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU ne dit pas autre chose, qui déclare : “l’action contre le changement climatique peut contribuer à la prospérité économique”.
Si aucune décision politique globale n’était entreprise l’an prochain, les conséquences pourraient être “irréversibles”, peut-on lire dans le rapport. Au programme : grands déplacements de populations, conflits pour l’accès aux ressources (notamment l’eau potable), ou encore inondations et tempêtes en augmentation.