Gambie : après le coup d’Etat manqué, le soutien au président
Des centaines de membres des forces de sécurité gambiennes ont manifesté ce week-end à Banjul, pour affirmer leur soutien au président.
Quatre jours après une tentative manquée de coup d’Etat en Gambie, des centaines de soldats, policiers ou pompiers ont manifesté dans les rues de la capitale Banjul pour soutenir le président en place, Yahya Jammeh.
La manifestation avait pour but de démontrer la loyauté des forces de l’ordre au président, après l’attaque du Palais présidentiel à Banjul le 30 décembre dernier.
A l’issue de leur marche dans le centre de la capitale, les manifestants ont été accueillis par la vice-présidente, Isatu Ndie Saidy. « Longue vie au président », « Yahya Jammeh pour toujours », pouvait-on lire sur leurs banderoles.
Tentative de putsch
Le 30 décembre dernier, des soldats gambiens avaient attaqué le palais présidentiel à Banjul avant d’être repoussés. Selon plusieurs sources, certains de ces soldats appartenaient à la garde présidentielle elle-même. Trois des auteurs de la tentative de putsch ont été tués par les forces loyalistes.
Tandis que le dirigeant gambien, en visite à Dubaï à l’heure de l’attaque, avait immédiatement affirmé qu’il ne s’agissait nullement d’un coup d’Etat, mais d’un assaut terroriste soutenu par des forces étrangères, depuis quatre jours, des dizaines de civils et de militaires ont été arrêtés.
Une opération de l’opposition?
Cheikh Sidya Bayo, leader du parti Conseil national pour la transition en Gambie (CNTG), a pour sa part été arrêté à son domicile sénégalais dans la nuit de vendredi à samedi. Ses récentes prises de parole publiques, depuis la Gambie ou le Sénégal, par lesquelles l’opposant a appelé à plusieurs reprises au renversement de Yahya Jammeh, le placent en tête des responsables potentiels de cette tentative de coup d’Etat. Citoyen français, Sidya Bayo pourrait être extradé vers Paris.
En Gambie, pays anglophone quasi-enclavé dans le Sénégal, le président Yahya Jammeh est au pouvoir depuis le coup d’Etat de 1994. Bien que n’étant pas officiellement un parti unique, le parti présidentiel domine depuis lors toute la vie politique gambienne.