Frais bancaires de succession : l’UFC-Que Choisir dénonce un scandale
Marqués par la disparition d'un proche, les héritiers se doivent de solliciter la banque du défunt pour clore son compte. Une action qui coûte très chère.
Les banques sont encore dans le viseur. Profiteraient-elles des circonstances difficiles pour les héritiers peut enclin à négocier durant cette période pour se faire de l’argent ? C’est ce que met en avant l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Plus élevés que dans les autres pays européens, les frais bancaires de succession sont en moyenne de 233 euros. Même si la banque doit mettre en place une procédure stricte (réception de l’acte de décès, inventaire des fonds et gestion des mouvements post-mortem sur le compte, transfert des avoirs aux héritiers), les sommes retenues sont biens trop importantes souligne l’association.
Interdits en Allemagne
Interdits chez nos voisins Allemands, les frais sont en France en moyenne deux fois plus élevés que chez nos voisins européens. Pire, les différences de tarifs entre banques sont parfois incompréhensibles, allant de 120 euros à 527 euros pour la même prestation. Face à cette absence de lecture, l’UFC-Que Choisir demande que la transparence soit faite sur les coûts réels de ce service que beaucoup de Français ignorent.
Ils échappent à toute logique concurrentielle
Pour le chargé de mission secteur financier à l’UFC Que-Choisir, Matthieu Robin, le client ne peut à aucun moment mettre en concurrence les différentes banques Françaises : “Lorsqu’on souscrit à un établissement bancaire, on le fait en fonction du coût de la carte bancaire, de la facilité de crédits, mais jamais par rapport à des frais de succession. Donc ils échappent à toute logique concurrentielle. Notre souhait, c’est que la transparence soit faite pour savoir que ce service coûte réellement aux banques“, souligne-t-il.