Football : les défenseurs ont plus de risques de développer des maladies neurodégénératives
Alors que les têtes sont interdites dans certains pays dans les catégories de jeunes, une étude met en avant les risques de problèmes cérébraux liés à la pratique du football.
C’est l’une des qualités requises pour être un bon défenseur central au football : en plus de qualités physiques au-dessus de la moyenne, posséder un bon jeu de tête est indispensable pour évoluer à haut niveau.
Pourtant, le jeu de tête pourrait avoir des conséquences dramatiques sur la santé sur le long terme à en croire une récente étude des chercheurs de l’Université de Glasgow. Les défenseurs seraient particulièrement exposés.
5 fois plus de risque chez les défenseurs
L’étude des chercheurs de l’Université de Glasgow a notamment été relayée par le Scottish Sun. Dirigée par le neuropathologiste Willie Stewart, l’équipe de scientifiques s’est penchée sur les cas de 8 000 anciens footballeurs professionnels écossais en les comparant à 23 000 individus de la population générale.
Le résultat est sans appel puisque les footballeurs ont globalement plus de risque de développer des maladies neurodégénératives. Dans le détail, si les gardiens semblent épargnés, les joueurs de champ rencontrent un risque 4 fois plus important. Les défenseurs de leurs côtés sont les plus exposés avec un risque 5 fois plus élevé. De par les spécificités liées à leur poste, les défenseurs doivent effectuer plus de tête tout en devant être constamment au duel physique avec les autres joueurs sur le terrain.
Une longue carrière expose également au risque
Les scientifiques précisent également que le risque est plus élevé chez les footballeurs connaissant une longue carrière. Pour le professeur Willie Stewart, il faut dès aujourd’hui songer à des changements radicaux dans la pratique du football au quotidien. Réduire la fréquence des têtes à l’entrainement ou simplement interdire le jeu de tête chez les plus jeunes sont des pistes à explorer. Pour lui, il serait presque criminel de ne rien faire alors que le risque est aujourd’hui avéré.
En 2020, les instances du football écossais avaient validé l’interdiction des têtes pour les enfants de moins de 12 ans. Un combat suivi par d’autres pays comme l’Angleterre et les États-Unis. L’étude de l’Université de Glasgow avait été lancée suite au décès prématuré de plusieurs anciens footballeurs suite à des maladies neurodégénératives.