Fibromes : l’ablation de l’utérus ne concerne plus que 2 patientes sur 10
Alors que les fibromes se veulent déjà des tumeurs uniquement bénignes, il apparaît désormais que l'ablation de l'utérus, soit le traitement définitif pour ces symptômes, ne concerne plus que deux patientes sur dix.
Que sont les fibromes utérins qui touchent 35% des femmes de plus de 35 ans et environ 50% de la population féminine âgée de 50 ans ? Il s’agit de tumeurs qui, contrairement à ce que leur nom peut laisser redouter, sont bénignes dans la totalité des cas.
Les fibromes apparaissent après s’être développés depuis une cellule unique de la paroi interne ou externe de l’utérus. Les symptômes les plus souvent constatés sont des règles abondantes et qui perdurent. Suivent des douleurs et, pour 10% des patientes, une pesanteur à même de provoquer des troubles urinaires et constipatoires ainsi que des douleurs pendant l’acte sexuel.
Les fibromes sont des tumeurs toujours bénignes
Cité dans un copieux article de nos confrères du Figaro, le professeur Claude Hocké, à la tête du service de chirurgie gynécologique et médecine de la reproduction du CHU de Bordeaux, explique qu’« il est inutile de traiter un fibrome asymptomatique, sauf s’il fait plus de 7 cm. Dans ce cas, surtout si la femme est assez jeune, il ne fera que grossir et l’apparition de symptômes en urgence est probable ».
Le professeur Vincent Lavoué, chef du service de gynécologie du CHU de Rennes, indique quant à lui que « dans de rares cas, c’est l’anémie provoquée par les pertes de sang importantes qui déclenche la recherche de fibromes ».
Des médicaments pouvant agir sur la fréquence des symptômes
L’hystérectomie, soit l’ablation de l’utérus, apparaît comme le traitement radical et définitif pour ces symptômes. Il ne concerne toutefois plus que deux patientes sur dix, la plupart du temps quand celles-ci ont plus de 40 ans. Une opération de moins en moins observée en raison de l’apparition de nouvelles techniques ou de l’amélioration d’approches existantes pour éliminer les fibromes sans impacter l’utérus.
On notera que si les médicaments ne permettent toujours pas une élimination de ces tumeurs, ils peuvent toutefois agir sur la fréquence des symptômes et ainsi les réduire suffisamment pour préparer au mieux une éventuelle intervention chirurgicale.