Eure : elle cachait le corps de son frère mort depuis octobre 2017
Le 20 décembre dernier dans l'Eure, les gendarmes ont découvert le cadavre d'un homme que sa sœur avait caché entre un sommier et un matelas depuis octobre 2017. Une femme qui n'était visiblement pas parvenue à faire son deuil.
Au mois de décembre dernier, la Mutualité sociale agricole (MSA) avait alerté la gendarmerie suite au silence radio d’un homme de 61 ans. Le 20 du même mois, la compagnie de brigades de gendarmerie de Pont-Audemer (Eure) s’est présentée au domicile d’une couple dont la femme était la curatrice du sexagénaire.
Ce dernier, paraplégique, était hébergé depuis dix ans en ces lieux. Sa sœur, relate L’Éveil de Pont-Audemer, a reconnu auprès des militaires avoir caché le corps de son frère depuis sa mort en octobre 2017. Le corps se trouvait dans une chambre de la maison, “emmitouflé dans des sacs et des couvertures” et caché entre un sommier et un matelas.
Elle avait caché le corps de son frère mort : une filiation pas certaine
La femme aurait agi de la sorte car n’étant pas parvenue à faire le deuil de la mort de son frère. La chambre restait fermée à clé et la femme aurait fait croire à son mari que son frère était hospitalisé, dans le coma, et qu’il était préférable de ne pas lui rendre visite. Un mari dont la profession de routier l’amenait à être absent en semaine.
On nous précise qu’il n’est pas certain à 100% que le corps retrouvé soit celui du frère étant donné sa sœur et lui n’ont pas le même père et que les enquêteurs n’ont pas réussi à retrouver ce dernier. Malgré tout, les investigations conduites tendent à appuyer ce lien de parenté.
Pas de poursuite pénale d’engagée
L’autopsie pratiquée a d’ores et déjà permis d’écarter la piste criminelle. Le corps ne présentait aucune trace de violence, même si une enquête ADN approfondie devra être menée pour permettre d’identifier la victime, une opération ainsi rendue compliquée par son état de décomposition.
L’enquête a conclu à une absence d’infraction pénale et que la femme, présentée comme fragile psychologiquement, avait caché le corps de son frère uniquement par déni de deuil et non pour bénéficier d’allocations. Elle ne fera donc pas l’objet de poursuites judiciaires.