États-Unis : victime de parasitose oculaire, elle se fait retirer 14 vers de l’œil
En août 2016, une habitante de l'Oregon s'est fait retirer 14 vers de l'œil. Cette jeune femme représente le premier cas connu d'infestation de Thelazia Gulosa chez l'être humain.
Les dégâts auraient pu se révéler bien plus ravageurs. Cette histoire débute en août 2016. Une jeune habitante de l’Oregon (États-Unis) ressent une curieuse présence dans l’un de ses yeux. Celle-ci se dévoile une semaine plus tard, quand cette femme fait sortir un ver de son globe oculaire.
Elle part alors voir plusieurs médecins, dont un optométriste et un spécialistes des maladies infectieuses, rapporte Live Science. Dans les trois semaines qui suivent, ce sont 14 autres vers qui lui sont retirés. Chacun d’eux mesurait un peu plus d’un centimètre et tous étaient logés dans la conjonctive, soit la fine membrane recouvrant le blanc de l’œil.
Vers oculaires : le premier cas connu de Thelazia Gulosa chez l’être humain
Si cette jeune femme n’est pas la première victime de parasitose oculaire, elle apparaît cependant comme la première à être touchée par une espèce de ver, la Thelazia Gulosa, qui ne résidait jusqu’ici que dans des yeux d’animaux.
On la trouve ainsi généralement sur des chiens, des chats, des renards et des bovins, et au niveau géographique, la Thelazia Gulose se situe plutôt dans le nord des États-Unis et le sud du Canada.
Le danger ultime d’une cécité
Certaines situations nécessitent l’usage, par le corps médical, d’un médicament anti-parasitaire appelé Ivermectin (ce même traitement ayant été refusé à ces Américains de retour de vacances aux Caraïbes pour des pieds infestés de vers). Mais dans le cas de cette femme, l’infection est partie en même temps que les vers et plus aucun symptôme n’a été ressenti depuis. Si ces vers étaient restés plus longtemps dans son œil, des lésions auraient pu être causées à sa cornée, avec le risque ultime d’une cécité.
Les chercheurs estiment qu’elle pourrait avoir été infectée en faisant du cheval ou de la pêche sur les côtes de l’Oregon, dans une région s’étant fait une spécialité de l’élevage bovin. Pour Richard Bradbury, auteur du rapport sur ce cas, cette infection ne signifie pas automatiquement que la Thelazia Gulosa va davantage cibler les êtres humains : “Il est presque certain que ce soit un malheureusement évènement dû au hasard.”