États-Unis : condamné à mort, il obtient un sursis quelques heures avant l’injection
Mardi dans l'État américain du Missouri, le gouvernement a suspendu l'exécution d'un détenu condamné à la peine capitale quelques heures avant l'injection fatale. Les avocats du prisonnier ont ainsi fait fait valoir des analyses ADN attestant de son innocence.
Un prisonnier a échappé à la mort mardi dans l’État du Missouri (États-Unis), mais peut-être devra-t-il de nouveau se préparer à la confronter prochainement. Marcellus W., 48 ans, a ainsi vu sa condamnation suspendue quelques heures avant de recevoir l’injection fatale.
La décision est venue du gouverneur Eric Gretens, celui-ci ayant lui-même reçu l’assurance des avocats du détenu que des analyses ADN prouvaient son innocence. C’est en 2001 que Marcellus W. avait été condamné à la peine capitale pour avoir tué une femme à l’arme blanche en 1998 alors que le domicile de celle-ci était cambriolé.
Condamnation à mort suspendue après la révélation d’analyses ADN
Selon l’avocat du prisonnier, le recours à des techniques parmi les plus récentes dans l’analyse ADN a révélé que l’empreinte génétique relevée sur l’arme blanche appartenait à un tout autre individu. Et Greg Hampikian, expert en médecine légale, d’avoir affirmé que les cheveux retrouvés sur le corps de la victime ne sont également pas au condamné.
Il rappelle qu’en 2015, la Cour suprême du Missouri avait ordonné de différer l’exécution le temps de réaliser de nouveaux tests. Elle avait toutefois, rapporte Challenges.fr, maintenu la mise à mort du prévenu en dépit des résultats obtenus.
Une commission d’enquête pour examiner les nouvelles preuves
Le gouverneur du Missouri a déclaré que suite à cet apport de nouvelles preuves, une commission d’enquête appelée à examiner ces éléments va être nommée par ses soins. En fonction des conclusions de cette commission, la condamnation à mort pourra soit être de nouveau validée, soit modifiée en une peine de moindre gravité.
Un sursis qui n’aura vraisemblablement pu que ravir celles et ceux qui, ce mardi-là, avaient choisi de protester contre cette exécution à St. Louis. On peut d’ailleurs se demander si le gouverneur a pu être influencé par une pétition réclamant son intervention dans cette affaire, un appel en ligne qui a déjà réuni plus de 200.000 signatures.