Espionnage : pour un ex-directeur des Renseignements intérieurs il n’est pas surprenant que des les pays s’espionnent entre eux
Invité sur l'antenne d'Europe 1, l'ancien directeur des Renseignements intérieurs, Bernard Squaricini a donné son avis sur 'L'affaire Pegasus'.
Alors que d’après des récentes révélations des journalistes du consortium Forbidden Stories outre Emmanuel Macron, des responsables politiques étrangers ont également été visés par le logiciel espion “Pegasus”, Pour Bernard Squaricini, avec ‘l’apparition de sociétés privées à visées commerciales, l’espionnage n’est plus l’apanage des pays les plus riches’, affirme-t-il.
Si au total plus de 650 responsables politiques de 34 pays ont été pris pour cible (et 60.000 personnes dans le monde entier), cela n’a rien d’étonnant explique l’ancien haut fonctionnaire : “Aujourd’hui, le moindre pays peut s’offrir ce type de procédé”.
Tous les pays peuvent l’acheter
Aujourd’hui, le logiciel espion ‘Pegasus’, d’origine israélienne, fait craindre au gouvernement de l’État hébreu de possibles conséquences diplomatiques. Bernard Squaricini apporte là aussi d’autres éléments : “Aujourd’hui, avec ce procédé commercial, tous les pays peuvent l’acheter. C’est là la différence. Avant, c’était l’apanage des États les plus puissants qui bénéficiaient d’énormes moyens techniques mais aujourd’hui, le moindre pays faible, mais avec un peu de ressources, peut acheter pour des sommes qui ne sont pas aussi énormes ce type de procédé“, tient à rappeler Bernard Squaricini.
Une utilisation malveillante du logiciel Pegasus n’est pas possible indique le responsable de la conformité chez NSO (maison mère de Pegasus située à Tel-Aviv), Haim Gelfand, sur la chaîne i24 News : “Le président français Macron n’était pas une cible. Nous mettons en place des processus minutieux avant de décider à qui nous allons vendre nos systèmes et parmi ces modalités nous devons comprendre les procédures en vigueur dans chaque pays pour pouvoir l’utiliser”…
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