Douleur : mise au point d’un nanomédicament sans risque d’addiction
Ce traitement est à mettre au crédit de chercheurs français. Les effets secondaires des antalgiques classiques sont également évités.
Mercredi, la revue Science Advances relaie les résultats de travaux menés par l’équipe de Patrick Couvreur à l’Institut Galien Paris-Sud (Paris-Sud/CNRS), accompagnée des scientifiques de l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris (Inserm/Paris Descartes) ainsi que du laboratoire de neuropharmacologie (Paris-Sud/Inserm).
Le nanomédicament qu’ils ont développé pour lutter contre la douleur a d’ores et déjà été testé sur des rats, et les résultats sont encourageants.
Le principe
L’agence Reuters cite les auteurs des recherches : “Il a été montré que ces nanomédicaments induisaient, chez le rat, un effet antidouleur important et prolongé, avec une efficacité plus grande que celle de la morphine”.
Le traitement se base sur un liquide, le squalène, auquel ont été adjoints des neuropeptides produits par le corps, ces derniers agissant naturellement sur les récepteurs impliqués dans la douleur.
Risques d’addiction et effets secondaires évités
Combinées, les deux substances ont démontré qu’elles “épargnaient le tissu cérébral” et se manifestaient “exclusivement au niveau des récepteurs périphériques”. Ainsi, le risque d’addiction est contourné.
Un grand pas en avant, car rien qu’aux États-Unis, l’addiction aux opiacés concerne 11 millions de personnes et cause 175 décès quotidiennement.