Don de gamètes : au delà de 10, la moitié gardée à des fins personnelles
L'une des conditions présentes dans un récent arrêté sur la congélation de gamètes stipule que la moitié pourra être conservée à des fins personnelles au-delà de 10 ovocytes matures obtenus.
Alors que l’on se demandait encore, début octobre, si la France allait finalement autoriser le don de gamètes sur son sol, ce questionnement est finalement devenu une réalité un peu plus tard dans le mois. Le don de gamètes est ainsi désormais permis dans l’Hexagone par des hommes et des femmes n’ayant pas d’enfant.
Plus précisément, il concerne les femmes de 18 à 37 ans et les hommes de 18 à 45 ans, lesquels vont donc pouvoir faire don de leurs ovocytes ou de leurs spermatozoïdes si toutefois ces candidats affichente une bonne santé. Quant aux nullipares, ils se verront offrir la possibilité de faire congeler une partie de leur don, comme le rapporte Pourquoi Docteur ?.
Nouvelles conditions du don de gamètes : les informations d’un récent arrêté
Et si, jusqu’à tout récemment, on ignorait encore la manière dont cette compensation allait être encadrée, l’Agence de Biomédecine nous informe, dans un arrêté paru vendredi au Journal Officiel, de quoi il va désormais en retourner dans le cadre de pratiques relatives à l’assistance médicale à la procréation (AMP).
Pas de conservation d’ovocytes pour un minimum de 5 obtenus
Si le don est effectué par une femme n’ayant pas encore mis au monde un enfant mais qui désire conserver une partie de ses ovocytes pour un éventuel usage futur, tout va dépendre des ovocytes recueillis : « Jusqu’à 5 ovocytes matures obtenus, tous les ovocytes sont destinés au don et la conservation au bénéfice de la donneuse n’est alors pas réalisée. De 6 à 10 ovocytes matures obtenus, au moins 5 sont destinés au don et au-delà de 10 ovocytes matures obtenus, au moins la moitié est dirigée vers le don. » Pour ce qui est des candidats hommes, « dans la mesure où le don nécessite plusieurs recueils, au-delà de 3 recueils de sperme, un peut être proposé en vue de la conservation au bénéfice du donneur n’ayant pas procréé si celui-ci le souhaite ». On apprend en outre que « chaque candidat au don réalisera un entretien psychologique préalable pour vérifier qu’il ne fait l’objet d’aucune pression, et s’assurer du caractère altruiste de sa démarche ». Enfin, dans le cas de figure où les donneurs deviendraient infertiles, ils seraient alors légitimement en droit de demander une partie de leurs gamètes précédemment offertes.