Disparition de Narumi à Besançon : les enquêteurs persuadés du décès mais un corps introuvable
Près de deux ans après la disparition d'une étudiante japonaise de 21 ans à Besançon, le procureur de la République a annoncé la fin des investigations. Et si les enquêteurs apparaissent persuadés du décès, le corps demeure introuvable.
Dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016, Narumi, une étudiante japonaise de 21 ans, disparaissait à Besançon (Doubs). Après quasiment deux ans de recherches, le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux a annoncé lundi matin la fin des investigations sur le territoire français.
En janvier 2017, une enquête pour assassinat avait été ouverte. Des recherches qui ont depuis amené les enquêteurs a acquérir la certitude du décès même si aucun corps n’aura été retrouvé : « Nous sommes persuadés aujourd’hui que, malheureusement, cette jeune femme est décédée […]. Nous ne voyons pas ce qu’il peut encore être fait pour retrouver le corps », a ainsi déclaré le procureur cité par LCI.
La « fin des investigations » pour retrouver Narumi, disparue en décembre 2016
En septembre 2016, soient trois mois avant sa disparition, Narumi s’était séparée d’avec Nicolas C., lequel est désormais considéré comme le principal suspect dans cette affaire. Des « traces de conflits » dans ce même « contexte de séparation » ont ainsi été retrouvées dans l’ordinateur portable de l’étudiante.
Le procureur de la République ajoute au sujet de cet homme qu’il « n’a pas accepté cette séparation. On a même retrouvé des messages qui lui demandent de supprimer des liens qu’elle a avec des gens. Nous avons aussi retrouvé un film où le jeune Chilien se fait menaçant à l’encontre de Narumi ». Nicolas C., depuis rentré au Chili, nie toute implication dans la disparition de Narumi même s’il reconnaît avoir passé la soirée du 4 décembre 2016 avec elle.
Un mandat d’arrêt international pas encore appliqué par le Chili
Toujours est-il que cette soirée-là, comme ajouté par Étienne Manteaux, des étudiants de la résidence universitaire de Narumi ont entendu « des cris d’angoisse, de peur et un bruit sourd ». Les enquêteurs estiment que l’étudiante aurait été étouffée à mort cette nuit-là.
« Il va être démontré que, dès le 1er décembre, [Nicolas C.] va se rendre dans une grande surface pour y acheter une boîte d’allumettes, cinq litres de produits inflammables, du détergent« . Des éléments qui pourraient expliquer que le corps de Narumi n’ait pu être retrouvé.
Aujourd’hui suspecté de meurtre prémédité, Nicolas C. est visé par un mandat d’arrêt international qui n’a cependant « pas été mis en œuvre par le Chili ». Il est maintenant prévu qu’une commission rogatoire internationale soit envoyée sur place « dans les prochaines semaines » pour que le principal mis en cause puisse être interrogé.