Dépression résistante aux traitements : Un espoir
Une nouvelle famille d’antidépresseurs pourrait naître après la découverte d'un biomarqueur dans le sang de ces patients.
Pour 3 dépressifs sur 10, aucun traitement n’est efficace. Cela fait bien longtemps que les chercheurs tentent de comprendre cette résistance.
Il se pourrait que des chercheurs québécois et français soient enfin parvenus à lever le voile sur sa cause.
Une protéine anormalement présente
C’est en analysant le sang de ces patients qu’une protéine, nommée Elk-1, a été trouvée dans une proportion anormalement importante. L’un des financeurs de la recherche, la Fondation FondaMental, explique dans son communiqué que ce biomarqueur “joue un rôle important dans la modification des émotions et du comportement”.
Et la protéine est aussi présente dans les tissus du cerveau prélevés post-mortem sur des dépressifs, tissus comparés avec ceux de personnes saines.
Vers de nouveaux traitements ?
Eleni T. Tzavara, directrice de recherche et co-auteure de l’étude parue dans la revue Nature, explique que “Là où les antidépresseurs habituels agissent à l’extérieur de la cellule pour modifier l’information qui arrive à cette dernière, l’inhibiteur de Elk-1 agit à l’intérieur de la cellule pour modifier la façon dont l’information est traitée”.
À l’avenir, explique-t-elle, “Pour les patients sur lesquels les traitements classiques ne marchent pas, on peut envisager une prise de sang, rapide, pour mesurer cette protéine et voir si elle diminue”.
Un traitement a déjà été développé, et testé positivement sur des rongeurs. Un brevet a également été déposé, et les scientifiques espèrent une mise sur le marché d’ici à 10 ans.