Décret Trump anti-immigration : Air France se défend d’avoir affiché les noms des passagers refoulés
Dimanche, un tweet accusait la compagnie d'avor affiché les noms des passagers refoulés suite au décret anti-immigration de Donald Trump.
Air France a déjà refoulé 15 personnes, appliquant ainsi le récent décret de Donald Trump qui empêche les citoyens venus d’Iran, d’Irak, du Yémen, de Somalie, du Soudan ou de Libye d’entrer aux Etats-Unis.
En revanche, elle nie avoir affiché le nom des passagers en questions, après la publication dimanche d’une photo via Twitter, et qui semblait indiquer le contraire.
La photo a rapidement fait le tour du web
Dimanche, Air France avait communiqué sur l’obligation qui lui était faite de refuser d’embarquer ces personnes après les en avoir informées via texto ou e-mail : « Nous avons pris en charge tous ces passagers, personne n’est bloqué à Paris, on a pris les dispositions nécessaires pour ré-acheminer ces personnes à leur point d’origine ».
https://twitter.com/Julia_v/status/825668647486119936
Ces déclarations ont été faites avant la diffusion de la photo ci-dessus. Sur un écran Air France, à l’aéroport, une liste de noms de passagers invités à se « présenter au comptoir service client ».
Air France nie avoir communiqué les noms
Avec 6.000 partages, l’affaire prend de l’ampleur. Le Huffington Post a interrogé lundi un porte-parole du groupe. Ce dernier explique que ce type d’écrans sont « installés aux portes d’embarquement de l’aéroport Roissy-CDG, terminal 2E » et « servent à régler des formalités administratives liées aux bagages, au surclassement, au formulaire ESTA pour entrer sur le territoire américain, etc. ». Et qu’en l’occurence, les passagers présents sur l’écran « ne sont pas concernés par les conditions d’accès aux Etats-Unis. Ils ont tous embarqué ».
En revanche, concernant la quinzaine de passagers refoulés, elle indique que « toutes les autres compagnies opérant des vols à destination des Etats-Unis ont procédé de la même manière ». Et : « Nous ne sommes pas décisionnaires, chaque État est souverain. Nous avons ordre de ne pas embarquer. Si on le faisait, nous aurions ordre de rapatrier la personne à nos frais, en plus d’une amende dont le montant est assez dissuasif ».