Décibels limités à 102 unités : une demande d’annulation déposée le 9 octobre
En août dernier était publié un décrit réduisant le nombre de décibels moyen des discothèques et festivals à 102 décibels. Une demande d'annulation de ce décret a été déposée en début de mois, et parmi ses auteurs, Jean-Michel Jarre, Laurent Garnier et Jack Lang.
C’est une disposition qui ne passe pas. En août dernier était publié au Journal officiel un décret limitant le niveau sonore moyen des festivals et discothèques à 102 décibels au lieu de 105 pour les participants de plus de six ans. Il était également demandé aux responsables des évènements concernés d’informer leur public des “risques auditifs” encourus et de mettre à leur disposition et “à titre gratuit des protections auditives”, de même que “des zones de repos auditif ou, à défaut, ménager des périodes de repos auditif” où le volume n’excèderait pas 80 décibels.
Et l’on vient d’apprendre que le lundi 9 octobre dernier, le président de la Chambre syndicale des lieux musicaux, festifs et nocturnes (Ex-CSCAD) Aurélien Dubois a déposé une demande d’annulation de ce décret auprès du Conseil d’État.
Un décret de limitation des décibels qui “défigure” les œuvres
Dans une tribune publiée sur Libération, les membre d'”un collectif” disent vouloir “protéger […] à la fois les artistes, les exploitants des lieux clos et ouverts et les festivals”. Plus loin, ses auteurs exposent le fond du problème : “Au volume exigé par ce décret, la sensation physique n’atteint plus son objectif. Si nos corps, nos capacités de perception, nos mémoires ont du mal à y renoncer c’est bien que cela fait partie du bonheur d’entendre ces œuvres dans leur plénitude. Ce décret les défigure, ce texte les dénature.”
Ce collectif considère également que ce décret porte “atteinte à la liberté du commerce et de l’industrie, au respect de la liberté artistique et une forme de violation du droit moral de leurs auteurs”.
L’appel à un “débat public”
Le texte souligne un effet négatif de ce décret au niveau des recettes engendrées par ce type d’évènements : “Ce décret entraînera inéluctablement le déclin de la fréquentation et, du même coup, une baisse importante des recettes des établissements festifs et des festivals”.
Parmi les signataires de cette demande se concluant par un appel à un “débat public”, on trouve entre autres les musiciens Jean-Michel Jarre, Laurent Garnier (d’ailleurs mentionné à deux reprises) et Cerrone, le festival Solydays sûrement mal orthographié et l’ancien ministre Jack Lang.