Crise cardiaque : un risque mortel 4 à 5% plus important durant les fêtes de fin d’année
Les décès liés à une crise cardiaque se veulent plus fréquents en période de fêtes de fin d'année, avec un risque ainsi plus élevé de 4 à 5% qu'il est toutefois possible de réduire par quelques précautions.
Les fêtes de fin d’année, du moins celles de 2017, sont certes passées (si l’on excepte le Jour de l’an), mais l’alerte doit rester présente dans les esprits pour prévenir tout incident de ce genre dans un tel contexte. Car la crise cardiaque se veut ainsi davantage mortelle durant cette période, avec un risque 4 à 5% plus important.
Plusieurs études sont arrivées à une conclusion semblable. La première sur laquelle s’attarde Ouest-France a été conduite par des chercheurs australiens et néo-zélandais de l’université de Melbourne. Leurs travaux ont été publiés le mois dernier dans le Journal of the American Heart Association.
Des crises cardiaques plus mortelles et précoces en fin d’année
Ces scientifiques ont analysé les données de décès survenus en Nouvelle-Zélande du 25 décembre au 7 janvier et ce de 1988 à 2013. Ils se sont aperçus que le risque de décéder d’une crise cardiaque était plus fort de 4,2% lors des fêtes de fin d’année.
Autre observation relevée, des victimes âgées de 76,8 ans et qui étaient par conséquent plus jeunes que des personnes succombant à des causes similaires sur le reste de l’année. Une autre enquête a quant à elle été menée par des chercheurs de l’université de Californie, à San Diego. Les analyses ont ici porté sur des données couvrant une plus longue période temporelle (de 1973 2001) et l’ensemble du territoire américain. Pour révéler des morts d’origine cardiaque en augmentation de 5% vers les fêtes de Noël et de la nouvelle année.
Une consommation de sel à surveiller
Plusieurs hypothèses sont émises pour tenter d’expliquer ce phénomène, notamment des effectifs médicaux en plus faible nombre, un stress plus important ou encore des excès d’ordre alimentaire. Est également évoqué le “décalage de la date de mort”, soit le fait, conscient ou non, de décaler la date de sa mort à un moment symbolique pour les personnes concernées.
Les auteurs de ces études appellent les médecins à conseiller à leurs patients de consulter sans tarder en cas d’apparition de symptômes cardiaques, tout en suggérant un renforcement des équipes soignantes. Ils recommandent de même, pour cette période de l’année en particulier, de surveiller sa consommation de sel et d’éviter les activités physiques trop lourdes ainsi que les abus alimentaires.