Crash du vol Air d’Algérie : une enquête longue
Près de 400 militaires sont présents sur le site où a eu lieu le crash du vol AH5017 d'Air Algérie afin de le sécurisé.
Les enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) tentent depuis lundi de faire parler les boites noires de l’avion d’Air Algérie. Les Français qui enquêtent sur le crash de l’appareil tombé au Mali la semaine dernière se préparent à des semaines de travail. La première boîte noire avait été récupérée vendredi par l’armée française venue sécuriser le site du crash dans la zone de Gossi.
La France a mis les drapeaux en berne lundi pour une durée de trois jours en signe de deuil. Une décision rarissime prise par les autorités françaises. Aucune des 118 victimes présentes à bord n’a survécu. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a précisé que l’équipage espagnol de l’avion avait demandé à « rebrousser le chemin » avant que le contact ne soit complètement perdu alors que la météo était « mauvaise ».
Une enquête internationale
Quatre cents militaires de l’armée malienne ou des soldats de l’ONU sont présents sur le lieu du drame ont établi un périmètre de sécurité d’environ un kilomètre carré. Les blindés ont été disposés aux quatre coins du site avec à bord des hommes qui scrutent le désert. A l’intérieur de la zone, les patrouilles de 4X4 sont régulières.
« La force Serval nous a permis d’arriver ici rapidement. Nous avons besoin de tentes, de tables, d’espace, d’enceintes frigorifiques, d’électricité… Et cela a été fait très rapidement puisque moins de 48 heures après le crash, nous étions en place et opérationnels » a expliqué le colonel Touron à Europe 1. Les experts maliens, espagnols, algériens et américains participeront à l’enquête.