Chine : suspecté de meurtre, il feint le mutisme pendant 12 ans avant de perdre la parole
En Chine, un homme suspecté d'avoir tué l'oncle de sa femme a feint le mutisme durant douze ans pour échapper à la peine de mort. Il a depuis fait ses aveux par écrit, ayant ainsi réellement perdu l'usage de la parole.
Un possible enseignement de cette histoire pourrait être celui de ne jamais tarder à révéler ses mensonges, au risque qu’ils ne deviennent ainsi réalité. En Chine, un homme aujourd’hui âgé d’une quarantaine d’années l’a appris à ses dépens.
Un quotidien local de la province du Zhejiang vient de rapporter comment cet individu a feint d’être muet pendant une dizaine d’années avant de finalement perdre réellement l’usage de la parole. Tout commence en 2005 lorsque Zeng, alors âgé de 33 ans, quitte son village après avoir tué l’oncle de sa femme sur une dispute qui portait sur un loyer de 500 yuans (64 euros).
Un faux muet avait changé de vie après le meurtre de l’oncle de sa femme
Le trentenaire choisit alors de feindre le mutisme. Il trouve un travail d’ouvrier de chantier dans une autre province, et y démarre une nouvelle vie où il se marie et devient père de famille sous un autre nom. Zeng fait donc illusion pendant un certain temps, avant que la police locale n’émette des soupçons à son sujet.
Notre homme ne dispose ainsi pas de papier d’identité. Pour en avoir le cœur net, les autorités décident de le soumettre à une prise de sang. Cette dernière révèle une interpellante proximité avec l’ADN des parents d’un individu recherché pour un meurtre vieux de douze ans.
“En ne parlant pas, je ne risquais pas de dire une bêtise”
Voilà comment Zeng a été contraint de reconnaître sa responsabilité dans la mort de l’oncle de son épouse. Mais, comme le relate entre autres 20minutes.fr en français, il ne lui a pas été possible de passer aux aveux de vive voix car, le temps passant, il a fini par être réellement frappé de mutisme.
“En ne parlant pas, je ne risquais pas de dire une bêtise”, a expliqué Zeng aux forces de l’ordre. Le désormais quadragénaire risque désormais la peine de mort, la sentence généralement prononcée en Chine pour les auteurs de meurtre.