Casino : le Groupe de Jean-Charles Naouri garde le cap
Avec un chiffre d’affaires de 9,97 milliards d’euros pour le 2e trimestre 2016 et une croissance organique des ventes de 3,8%, le groupe stéphanois illustre une fois encore son incroyable capacité de rebond.
Malgré un contexte macroéconomique difficile en France et en Amérique latine, deux zones clés pour ses opérations, le PDG du Groupe Jean-Charles Naouri tient bon la barre.
La France au centre de toutes les attentions
Géant Casino, Supermarchés Casino, Leader Price, Monoprix, Franprix : toutes les enseignes du Groupe à travers l’hexagone voient leur chiffre d’affaires progresser « malgré une météo défavorable et une forte baisse de l’activité touristique au Nord » précise le géant de la distribution.
Les ventes totales en France connaissent ainsi une croissance organique de 1,2% pour une part de marché nationale en hausse de +0,1 point. Un constat qui semble valider la stratégie « multiformat » et « multienseigne » que Jean-Charles Naouri défendait en mai dernier lors d’une interview accordée au Figaro quelques jours avant l’Assemblée Générale du Groupe.
L’Amérique latine : forte hausse des ventes alimentaires et effets de change négatifs
Jean-Charles Naouri l’a dit et répété à plusieurs reprises : il reste confiant sur les perspectives de croissance de la région, et particulièrement du Brésil, traversé par d’importantes tensions au cours de l’année 2015.
Les chiffres du 2e trimestre semblent lui donner raison, avec une croissance organique des ventes alimentaires de 11,8% dans cette zone et de 11,4% pour GPA, 1ère enseigne de distribution au Brésil et contrôlée par Casino depuis 2012. Que ce soit en Colombie, en Uruguay, en Argentine ou au Brésil : les performances sont donc bien au rendez-vous.
Seule ombre au tableau contre laquelle Jean-Charles Naouri ne peut malheureusement pas grand-chose : des taux de change négatifs dans les 4 pays de la région. Une situation qui impacte directement la rentabilité et les compte du Groupe malgré des performances commerciales plus qu’honorables.
Quelles perspectives pour Casino ?
A la tête de Casino depuis dix ans, Jean-Charles Naouri, l’ancien élève de l’Ecole normale supérieure passé par Harvard et l’ENA sait agir avec détermination quand la situation l’exige.
Son dernier acte fort : un plan de désendettement qui a permis à Casino de dégager plus de 4,2 milliards d’euros en cédant ses actifs au Vietnam et en Thaïlande. Une opération majeure, mais qui ne fait pas figure d’exception dans dans la stratégie gagnante de cession/acquisition menée par le Groupe depuis 10 ans.
Alors que la France apparaît comme un marché mature et que l’économie brésilienne est encore fébrile, Casino fait tout pour s’adapter, sans négliger ses performances. Reste donc à savoir si, une fois encore, la stratégie Naouri va marcher !