Cannes 2016 : Sean Penn conscient des difficultés de « The Last Face »
Après la réception critique plus que mitigée de son film "The Last Face" au Festival de Cannes 2016, Sean Penn reconnaît la débâcle subie et s'attend même à ce que son œuvre ne soit pas diffusée aux États-Unis.
Sans avoir vu le film, il apparaît immensément difficile de croire à une telle réception en regard de son casting et de son réalisateur. The Last Face de Sean Penn a pourtant essuyé des retours majoritairement négatifs lors de sa présentation au Festival de Cannes 2016.
Plusieurs médias sont même allés jusqu’à considérer le long-métrage comme le « pire film » du festival, qu’il s’agisse de publications françaises ou américaines. Le visage visiblement marqué par cette hostile réception, Sean Penn a déclaré durant la conférence de presse qu’il soutenait son film et que « chacun a le droit d’en penser ce qu’il veut ».
Sean Penn : « the sad face » au Festival de Cannes 2016
Le réalisateur est revenu sur cet accueil auprès de nos confrères d’AlloCiné. S’il ne semble pas regretter les choix faits pour son film, Sean Penn semble cependant résigné à l’idée que The Last Face puisse débarquer dans les salles américaines :
« La seule chose qui importe, c’est que le film soit vu. Je sais qu’on a pris une raclée hier. J’en déduis que le public américain ne verra jamais ce film. C’est ce que j’en déduis au moment où je vous parle. Nous n’avons pas de distributeur américain à l’horizon. J’ai fait de mon mieux et je suis fier de mon film. C’est un film qui parle ma langue. Si cette langue n’est plus parlée par les autres, je ne peux pas leur demander de la pratiquer. Voilà où on en est. »
« Mais je vais bien »
Sean Penn dit toutefois ne pas lire ce qu’on a pu dire sur son film, et que la mauvaise critique semble uniquement l’affecter quant aux conséquences à en attendre pour les parties impliquées autres que lui-même : « Si le public ne veut pas être de la fête, j’ai toujours les petits fours que j’ai commandé, et je peux m’asseoir pour les manger seul et fumer une cigarette. Non, mais je vais bien. Je suis inquiet pour ceux qui ont investi et soutenu le projet. Mais ça ne les aidera pas si je fais le deuil. »