Cancer : près de 5 millions de Français soutiennent un proche malade
Une étude présentée dans le cadre du nouveau rapport de l'Observatoire sociétal des cancers révèle que près de 5 millions de Français soutiennent un proche atteint de ce type de maladie.
Ils sont près de 5 millions de Français à soutenir un proche atteint du cancer. C’est là l’information principale d’une étude dévoilée à l’occasion de la présentation du cinquième rapport de l’Observatoire sociétal des cancers. La Ligue nationale contre le cancer se veut également l’écho de chiffres potentiellement interpellants quant aux proches de ces patients.
Nos confrères du Figaro rapportent ainsi que 10% de ces proches se trouvent seuls face à « leur » malade et 22% « essentiellement seuls ». Il apparaît de même que 61% des sondés observent un soutien moral vis-à-vis de leur proche malade, médical pour 37% des personnes interrogées ou encore domestique pour 36% des répondants. Une frange de 32% de personnes sont quant à elles présentes auprès du malade pour l’aider à effectuer les gestes de la vie de tous les jours.
10% des proches de malades du cancer sont « seuls » avec eux
Emmanuel Jammes, délégué à la mission société et politique de santé de la Ligue nationale contre le cancer, rappelle la nécessité pour une majorité de malades de ne pas se sentir physiquement, mentalement et moralement isolés dans leur épreuve : « Lors d’une enquête menée en 2011, 82% des malades atteints de cancer citaient leur aidant comme un soutien indispensable face à la maladie ».
Des relations améliorées pour 51% de personnes interrogées
Le rapport rendu public jeudi atteste cependant de difficultés vécues par les proches de ces patients. 63% d’entre eux déclarent par exemple connaître un sommeil plus troublé de par leur soutien, quand 10% affirment que cet accompagnement les a quelque peu contraint à adapter leur activité professionnelle voire à l’interrompre. Au niveau financier, 21% des personnes interrogées ont reconnu avoir du mal à terminer leurs mois et 12% se sont endettées pour permettre à « leur » malade d’être correctement pris en charge.
Malgré tout, ce soutien apparaît globalement favorable d’un côté comme de l’autre, tel que le rapporte M. Jammes : « Une majorité d’aidants et de patients (51%) disent que leurs relations se sont améliorées pendant la maladie, seuls 7% jugeant qu’elle s’est détériorée. La maladie est aussi souvent l’occasion de se dire des choses que l’on taisait jusque-là… »