Cancer du col de l’utérus : une unique dose de vaccin suffirait à une protection efficace
Selon une récente étude, une seule dose de vaccin serait nécessaire à une protection efficace contre le cancer du col de l'utérus. Les recommandations proposent 2 ou 3 injections.
Des chercheurs nous livrent les résultats d’une étude parue dans la revue médicale The Lancet Oncology et indiquant qu’une dose de vaccin serait suffisante pour lutter contre le cancer du col de l’utérus, alors que les recommandations tournent entre deux et trois doses. Une étude s’étant basée sur deux essais cliniques d’ampleur.
Le premier avait sollicité 7 500 femmes de 18 à 25 ans au Costa Rica. Le second avait quant à lui demandé le concours de 18 500 femmes dont l’âge était ici compris entre 15 et 25 ans, avec un recrutement effectué en Amérique, Europe et Asie-Pacifique.
Un vaccin contre le cancer du col de l’utérus testé quatre ans
À noter qu’un seul vaccin était concerné par l’étude, le Cervarix commercialisé par le laboratoire GSK. L’essai costaricain a révélé qu’au terme d’une période de quatre ans, les femmes que l’on avait préalablement vaccinées disposaient toutes d’une protection pratiquement semblable, qu’elles aient reçu une, deux ou trois doses du Cervarix. Dans le cadre du second essai, dont Le Parisien avec AFP nous indique qu’il avait été réalisé en double aveugle, il était initialement prévu que les femmes reçoivent soit des injections de Cervarix, soit trois doses d’un vaccin contre l’hépatite A.
Cervarix, efficace dès la première dose
Il sera toutefois décidé de n’administrer qu’une dose du vaccin à 543 femmes du groupe Cervarix, une réduction s’expliquant par des grossesses. Et là aussi, au bout de quatre ans, les chercheurs ont constaté que le vaccin Cervarix avait offert une protection quasi-équivalente aux infections causées par les virus HPV 16 et 18, et ce quelle que soit la dose reçue. Pour le docteur Aimée Kreimer, co-responsable de l’étude officiant à l’institut national américain du cancer (NCI), une confirmation de ces résultats “pourrait réduire les coûts de vaccination” des jeunes filles “dans les pays les moins développés du monde où surviennent plus de 80% des cas de cancer du col de l’utérus”.