Belgique : premier cas d’euthanasie sur mineur
Samedi, il a été confirmé un premier cas d'euthanasie sur mineur en Belgique. Le jeune patient était atteint d'une maladie en phase terminale et aura lui même appelé à ce que l'on mette fin à ses jours.
Alors que l’euthanasie sur mineur est autorisée depuis 2014 en Belgique, le premier cas observé n’a été confirmé qu’il y a tout récemment. Un jeune garçon de moins de 18 ans souffrant d’une maladie en phase terminale a ainsi demandé à ce que l’on mette un terme à sa vie.
Le président de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie a délivré cette information samedi au quotidien néerlandophone Het Neuwsblad. L’âge précis du patient et son identité globale n’ont pas été communiqués, même si l’on sait que la commission de contrôle a reçu, plus tôt dans la semaine, un dossier du médecin ayant pratiqué cette euthanasie.
Euthanasie sur mineur : « le droit à une mort digne »
Cité par nos confrères du Figaro, le président de cette commission a signifié que ces cas de figure demeurent rares : « Il n’y a heureusement que très peu d’enfants qui entrent en considération, mais cela ne signifie pas que nous devrions leur refuser le droit à une mort digne ».
Alors que l’euthanasie sur mineur est légale à Bruxelles depuis donc deux ans, ce droit est accessible aux adultes depuis 2012. La Belgique est ainsi devenue la seconde nation à autoriser l’euthanasie sur les mineurs après les Pays-Bas. Et si, à Amsterdam, un âge minimal de 12 ans est requis dans ce cadre, ce critère n’entre pas en compte en Belgique.
Pas d’âge minimal en Belgique
La loi belge stipule que l’euthanasie peut être envisagée pour un mineur si ce dernier se trouve « dans une situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance ». Le patient doit également connaître une « souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ».
La demande doit nécessairement être initiée par le mineur et approuvée par ses parents, avant qu’une équipe médicale et un psychiatre/psychologue indépendant n’analysent la pertinence de la démarche et décident, oui ou non, d’y donner suite.