Le baby blues sévit aussi chez les jeunes papas
Si on pouvait déjà s'en douter, une étude américaine vient confirmer que les papas peuvent aussi souffrir de dépression post-natale.
Le baby blues, déprime plus ou moins légère d’une maman ayant donné la vie, a aussi son pendant masculin ! Ce « syndrome du 3ème jour » se manifeste par une perte d’appétit, un vague-à-l’âme ou encore une facilité d’irritabilité.
Alors certes, le baby blues chez les hommes est moins fréquent, entre 5% et 10% des cas. Mais la revue américaine Pediatrics a publié une étude menée par l’école de médecine Feinberg de la Northwestern University éclaire d’un jour nouveau ce dont on se doutait.
Le baby touche plus les papas de 20 à 30 ans
Pour mener à bien cette étude, l’équipe de Craig Garfield a analysé pendant 20 ans les données de 10.623 pères volontaires. Parmi eux, un tiers était âgé de 24 à 32 ans. Les résultats ? Les hommes devenus papas vers 25 ans, et vivant sous le même toit que leur bébé, avaient un risque accru de 68% de survenance d’une dépression dans les 5 années suivantes. A contrario, les pères ne vivant pas dans le même environnement que leur nourrisson sont moins sujets à cette dépression.
Le manque de sommeil durant les 5 premières années, ainsi que la capacité de la mère à « copier-coller » son baby blues sur son conjoint, sont également montrés du doigt. Non pris en charge, ce syndrome peut avoir de mauvaises conséquences sur le développement de l’enfant. En 2011, Craig Garfield avait déjà lié dépression et recours accru aux punitions corporelles.