Ayrault : « Les Israéliens et les Palestiniens doivent décider ensemble de leur avenir ensemble »
Dans une tribune publiée dans un quotidien israélien, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault estime notamment que le processus de paix au Moyen-Orient n'a pas vocation à être retardé.
C’est en ce dimanche que se réunissent à Paris plus de 70 pays et organisations internationales, dont l’ONU, pour tenter de faire avancer la question du conflit israélo-palestinien. Des discussions qui auront lieu sans les deux nations concernées. Pour Jean-Marc Ayrault, il n’est toutefois plus question d’attendre davantage pour progresser autant que possible sur le sujet.
Le ministre des Affaires étrangères a ainsi signé jeudi, dans le quotidien israélien Haaretz, une tribune dans laquelle il laisse fortement entendre que le processus de paix au Moyen-Orient doit être une priorité : « Il y a de nombreuses crises dans la région, de la Syrie à la Libye, du Yémen à l’Irak, qui ont généré de nouvelles menaces à sa stabilité. Certains disent qu’en raison de ces crises, des priorités doivent être établies, et au nom de ces priorités supposées, la résolution du conflit israélo-palestinien devrait être reportée à plus tard. Ce n’est pas ce que je crois ».
Conflit israélo-palestinien : pas de résolution reportée pour Ayrault
Dans des propos rapportés par i24news, l’ex-Premier ministre ajoute que « le conflit israélo-palestinien ne peut pas être considéré séparément de son environnement régional. Penser que le Moyen-Orient pourrait rétablir sa stabilité sans régler le plus ancien conflit est irréaliste ».
Et d’évoquer les éventuelles sinistres conséquences d’un enlisement de la situation : « Si le conflit n’est pas traité, il continuera à alimenter la frustration et le cercle vicieux de la violence et de la radicalisation. Il continuera à donner aux terroristes des excuses pour l’endoctrinement. L’odieux attentat à Jérusalem de dimanche dernier est un signe d’avertissement supplémentaire ».
« La France n’a jamais prétendu proposer une solution pour quiconque »
Jean-Marc Ayrault n’entend cependant pas positionner la France en position autoritaire face aux Israéliens et aux Palestiniens : « La France n’a jamais prétendu proposer une solution pour quiconque et d’imposer la paix. Nous sommes extrêmement conscients que le conflit ne sera pas réglé tant que les parties n’auront pas décidé de mettre en place le chemin courageux et exigeant de la réconciliation. »
Si ces deux parties ne seront donc pas présentes aux discussions de dimanche, le chef de la diplomatie française considère néanmoins que « les Israéliens et les Palestiniens doivent décider ensemble de leur avenir ensemble ».