Autotests vendus en pharmacie : un rapport en valide certains et en épingle d’autres

Un rapport de l'Académie nationale de pharmacie affirme que tous les autotests vendus en pharmacie ne présentent pas la même pertinence. Sur treize dispositifs examinés, cinq seraient même à éviter.

Les autotests sont des dispositifs permettant d’établir soi-même un diagnostic sur son état de santé, que ce soit pour gagner du temps sur un examen en laboratoire ou bien par souci de discrétion. En alors qu’en décembre dernier, nous rapportions une certaine méconnaissance de l’autotest de dépistage du VIH, il semblerait qu’il faille même élargir la prise d’information à l’ensemble des dispositifs vendus en pharmacie, et ce pour se garantir la pertinence du renseignement reçu.

L’Académie nationale de pharmacie vient ainsi de rendre son rapport concernant 13 autotests commercialisés en officine. Une étude réalisée à la demande du ministère de la Santé et qui avait pour but de vérifier le rôle de ces dispositifs dans “le dépistage, la prise en charge et l’accès au soin du malade”, indique Europe1.

L’autotest de dépistage du VIH, utile selon l’Académie nationale de pharmacie

Le rapport mentionne qu’au moins trois de ces autotests délivrent un diagnostic utile : ceux dépistant le VIH, les infections liées au tétanos et les infections urinaires. En revanche, l’Académie nationale de pharmacie déconseille le recours à cinq autres dispositifs.

Parmi eux, on trouve l’autotest de la maladie de Lyme et celui mesurant le taux de PSA, soit un marqueur du cancer de la prostate.

Cinq dispositifs à éviter pour les résultats difficiles à interpréter

La raison pour laquelle ces autotests sont à éviter réside dans l’interprétation imprécise de leurs résultats. Le docteur Liliane Grangeot-Keros explique ainsi qu’“un taux élevé de PSA peut angoisser inutilement un patient. À l’inverse, ça peut faussement rassurer si le PSA est dans les valeurs dites ‘normales'”.

Le Journal International de Médecine souligne de son côté que les autotests “doivent toujours être accompagnés du suivi d’un professionnel de santé”, une recommandation qui avait d’ailleurs été récemment rappelée par l’Académie nationale de pharmacie et l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).