Attentat de Nice : Valls reproche à Estrosi de vouloir “servir le projet des terroristes”
Suite aux déclarations émises par Christian Estrosi sur le nombre de policiers présents sur place le soir de l'attentat de Nice, le Premier ministre Manuel Valls demande notamment à l'adjoint au maire de la commune de "se reprendre" pour ne pas "servir le projet des terroristes".
Après le drame de l’attentat de Nice, l’adjoint au maire de la commune Christian Estrosi avait une nouvelle fois mis en cause le gouvernement, cette fois-ci dans les moyens employés pour assurer la sécurité des citoyens, trop peu nombreux à son goût sur la promenade des Anglais au soir du 14 juillet.
Une sortie que n’aura que très modérément appréciée le Premier ministre Manuel Valls. Dans un entretien accordé à nos confrères de Nice-Matin et publié mardi, ce dernier condamne à demi-mot les propos de l’ex-maire niçois, en se disant d’abord imperméable à toute tentative de division.
Valls demande à Estrosi “de se reprendre”
“Notre patrie a été attaquée. Face à cela, notre devoir est de tout faire pour protéger notre pays et le niveau d’exigence de la parole publique. Se laisser aller aux divisions revient à servir le projet des terroristes et je ne leur fera jamais ce cadeau”.
Avant de rappeler que Christian Estrosi lui doit, ne serait-qu’en partie, la présidence de sa région : “Au lendemain du premier tour des régionales, j’ai appelé à voter pour Xavier Bertrand, Philippe Richert et Christian Estrosi sans hésitation. Je considérais que cette région notamment ne pouvait pas tomber aux mains de l’extrême droite. Christian Estrosi est président de Paca, élu dans des circonstances particulières, grâce aux voix de gauche et à mon intervention. Je comprends qu’il pose des questions, qu’il cherche à canaliser la peur des Niçois, mais cela ne l’autorise pas à tout. Je lui demande de se reprendre”.
L’adjoint au maire de Nice appelé à “assumer ses responsabilités”
Manuel Valls précise qu’il ne souhaite ainsi plus que Christian Estrosi donne du grain à moudre au Front national (FN) de par ses critiques acerbes dirigées vers le gouvernement : “Je lui demande d’assumer ses responsabilités, de se maîtriser et de ne pas ouvrir les vannes qui ne feront qu’alimenter un peu plus l’extrême droite”.