Assemblée nationale : les députés fatigués par certaines séances interminables
Nos députés auraient-ils un important coup de fatigue ? Si certains parlent de 'surmenage', beaucoup assurent qu'ils ne peuvent pas travailler dans de bonnes conditions.
Quelques-uns piquent du nez dans l’hémicycle
Surbookés, surchargés et ‘surmenés. Les députés aimeraient pouvoir mieux travailler. Beaucoup sont déjà fatigués depuis plusieurs mois avec des débats électriques et parfois tendus. Pour eux, le rythme de travail est ‘infernal’, et ce, toutes étiquettes politiques confondues. Certains n’ont même plus l’occasion d’être présent dans leur circonscription puisqu’ils sont à Paris du lundi au vendredi voire plus…
Un rythme de travail ‘infernal’
Une des raisons de cette fatigue générale est l’absence de majorité absolue qui amène à des votes beaucoup plus serrés, discutés et donc, qui demande plus de présence, de travail. En effet, chaque séance est devenue importante, avec beaucoup d’intensité, explique Alexis Corbière (LFI).
Une absence de majorité absolue et donc des votes plus serrés
Christine Pires du partie socialiste pencherait sur cette organisation : 2 semaines complètes à Paris, puis une semaine en circonscription. Pour Sébastien Chenu (du Rassemblement national), les heures tardives sont un vrai problème : “Les séances en hémicycle durent trop longtemps ! On ne légifère pas bien à 3 heures du matin“, lance-t-il. Certains débats dans l’hémicycle se sont arrêtés à presque 6 heures du matin (des députés sont parfois présents depuis 9 heures le matin). Difficile en effet de rester concentrer et de garder sa lucidité.
On ne légifère pas bien à 3 heures du matin
Le nombre total d’heures siégées de jour comme de nuit augmente d’année en année. Elles étaient de 6.099 heures de 2017 à 2022 contre 5.037 heures entre 2007 et 2012. La présidence de l’Assemblée se donne du temps pour trouver quelques solutions et pistes…