Algérie : un policier fait déjouer un kamikaze devant un commissariat

Dimanche dans la commune de Constantine, en Algérie, un policier a contrarié un kamikaze qui projetait ainsi vraisemblablement de se faire exploser devant le commissariat. Au moins deux policiers ont été blessés dans l'explosion.

L’explosion a bel et bien eu lieu, mais les circonstances ont probablement conduit à ce qu’elle fasse sensiblement moins de victimes que ce que le kamikaze envisageait. Dimanche soir dans la commune de Constantine, située dans le nord-est de l’Algérie, un policier a ainsi déjoué un attentat-suicide.

Ouest-France rapporte que les faits se sont produits aux alentours de 21h00 heure locale. Par voie de communiqué, la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a rendu hommage à l’action du policier : “Un policier qui était devant le siège du commissariat situé au-dessous d’un bâtiment abritant une dizaine de familles a riposté énergiquement et héroïquement, après plusieurs sommations, ciblant avec précision la ceinture explosive portée par un terroriste”.

Attentat-suicide déjoué en Algérie : un acte terroriste

Si des médias locaux affirment qu’au moins deux policiers ont été blessés dans l’explosion, il semblerait également que le kamikaze ait péri dans cette dernière. Après ce que la DGSN a qualifié d’“attentat terroriste”, le parquet a ouvert une enquête pour notamment identifier les individus ou le groupe à l’origine de cette attaque finalement déjouée. Les autorités se sont de même lancées à la recherche d’éventuels complices.

Constantine, une ville moins sûre ?

Il s’avère en tout cas qu’il s’agit là de la première fois que Constantine est ciblée par un attentat à la ceinture explosive. Alors que celui-ci n’a pas encore été revendiqué, rappelons qu’au mois d’octobre dernier, un restaurant de la ville avait été le théâtre du meurtre d’un officier de police, une attaque que se sera ensuite attribuée l’organisation terroriste Daesh.

Il faut remonter jusqu’à 2011, soit il y a plus de cinq ans, pour retrouver trace d’un attentat de ce genre en Algérie : deux personnes avaient alors perdu la vie à Boumerdès, au nord du pays, dans une attaque à la voiture piégée.