À Istanbul, la visite de la mosquée Sainte-Sophie est désormais payante
Le tarif qui s'impose aux visiteurs étrangers vaut également pour les musulmans non-Turcs souhaitant y prier.
Reconvertie en mosquée depuis l’été 2020, l’ex-basilique byzantine Sainte-Sophie d’Istanbul est désormais payante depuis le 15 janvier pour tous les touristes étrangers.
Ce droit d’entrée d’un équivalent de 25 euros doit participer au financement de travaux d’entretien et de conservation de l’édifice bâti au VIe siècle.
Deux entrées distinctes
La basilique byzantine avait été transformée en mosquée à la prise de Constantinople, puis en musée par le président Atatürk. Et c’est en juillet 2020 que l’actuel président Erdogan en a fait à nouveau une mosquée, pour « la rendre aux musulmans turcs » et l’ouvrir à tout le monde gratuitement.
Depuis lundi donc, deux entrées filtrent les visiteurs. Les touristes sont invités à entrer à l’arrière de Sainte-Sophie, au niveau de la fontaine Ahmed III comme nous l’apprend franceinfo. Ils auront accès à la galerie supérieur, tandis que le niveau inférieur est réservé à la prière.
Idem pour les pèlerins musulmans non-turcs
Les pèlerins musulmans de nationalité étrangère souhaitant prier à Sainte-Sophie doivent aussi s’acquitter des droits d’entrée comme les touristes.
Mehmet Nuri Ersoy, ministre de la Culture et du Tourisme, avait indiqué à l’automne dernier que ce nouveau plan de gestion des visiteurs correspondait à une recommandation de l’Unesco.
Des dégradations dues au succès
Depuis 2020 et un retour au statut de lieu de culte, les longues files d’attente visibles devant le monument témoignent de son attrait toujours plus important.
Un succès rendu responsable de dégradations et même de vandalisme sur la porte impériale en bois de 7 mètres de haut, insuffisamment protégée. Mais ce n’ets pas tout, puisque Sainte-Sophie et son dôme sont victimes d’innombrables séismes ayant été au fil du temps subis par Constantinople et Istanbul.