Zika : sa présence dans le vagin favoriserait sa prolifération
Selon une étude américaine, le virus Zika augmenterait ses chances de prolifération en résidant dans le vagin. De cette façon, le fœtus se voudrait particulièrement découvert à une infection.
Si le virus Zika semble capable de se répliquer dans plusieurs zones d’un corps vivant, une région lui apparaît plus confortable dans ce but. Une étude américaine de l’université de Yale (New-Haven, Connecticut) révèle ainsi que Zika prolifère davantage dans le vagin qu’ailleurs.
Pour parvenir à cette observation, publiée dans la revue Cell, les chercheurs ont formé deux groupes de souris gravides à qui le virus avait été inoculé. Le premier renfermait des rongeurs maintenus à l’état naturel, quand le second s’était vu retirer les gènes exprimant les interférons de type 1 et dont le rôle est relatif aux défenses immunitaires. Pourquoi Docteur ? précise que ces gènes sont notamment capables de contrôler la prolifération du virus dans le cas d’une inoculation chez la souris.
Vagin : le virus Zika y persisterait plus longtemps qu’ailleurs
Et les scientifiques d’avoir constaté, quatre jours après les injections, une reproduction du flavivirus dans le vagin des bêtes, et ce dans les deux groupes. Contrairement aux autres zones du corps, Zika persiste quatre ou cinq jours dans la zone vaginale.
Akiko Iwasaki, signataire des travaux, explique qu’“en tenant compte des autres routes d’infection, le virus Zika ne se réplique pas, à moins que vous bloquiez les interférons de type I. La réplication du virus dans le vagin de souris naturelles avec des interférons intacts est ce qui nous a le plus surpris.”
Transmission par voie sexuelle : et après ?
Si ce constat tend à expliquer la facilité d’infection du fœtus, les auteur de l’étude estiment que ces résultats ne sont pas seulement à considérer pour les femmes en situation de grossesse : “Ces résultats pourraient être importants pour les femmes, et pas seulement enceintes. Le vagin est une zone où le virus peut se répliquer et se transmettre aux partenaires”.
Même si les scientifiques ne s’expliquent pas encore précisément ce qu’il advient de Zika suite à une transmission par voie sexuelle : “Nous ne savons par, à l’heure actuelle, si une transmission sexuelle présente un risque de malformation congénitale différent de celle par le moustique chez la femme enceinte”.