WikiLeaks : Julian Assange ne se rend pas, il se bat pour la liberté de la presse
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange a fait une déclaration depuis le balcon de l’ambassade d’Équateur dans la capitale londonienne. Il demande à Barack Obama de cesser « la chasse aux sorcières ».
Julian Assange à l’origine de WikiLeaks a fait une apparition remarquée devant des centaines de sympathisants ou journalistes. Après une longue absence, il est apparu au balcon de l’ambassade protégé par le statut diplomatique. Il y avait tout de même de nombreux policiers prêts à l’embarquer s’il s’était aventuré dans la rue. Selon le NouvelObs, il est apparu élégant et a prononcé un discours d’environ 10 minutes. Son monologue commence par une série de remerciements envers les militants en faveur de WikiLeaks, les pays d’Amérique centrale et du sud qui le soutiennent dans son combat. Il a ensuite continué son discours avec des paroles poignantes sur la liberté de la presse, « WikiLeaks est menacé, et la liberté d’expression et la bonne santé de toutes nos sociétés également ».
Julian Assange souhaite que les États-Unis cessent leur « chasse aux sorcières contre WikiLeaks ». Il déclare également son soutien au soldat Bradley Manning qui a été soupçonné en 2010 d’avoir fourni des télégrammes diplomatiques américains. L’homme n’a pas oublié de saluer le combat du groupe Pussy Riot qui a été condamné à 2 ans de camps pour « hooliganisme ». A priori, Julian Assange ne souhaite pas se rendre, son avocat Baltasar Garzon a assuré qu’il était « combatif » et l’ancien juge espagnol doit protéger « ses droits, ceux de WikiLeaks et ceux de toutes les personnes qui font l’objet d’une enquête ». Un porte-parole de WikiLeaks s’est également exprimé sur son éventuelle extradition de Suède, mais le pays a répondu que « le suspect n’avait pas le privilège de dicter ses conditions. Nous n’extradons pas des personnes si elles risquent la peine de mort ».
Julian Assange dispose de milliards de partisans à travers le monde selon sa mère, elle a déclaré que « le Royaume-Uni pourrait décider de cesser d’être le chien-chien des États-Unis ». Pour elle, son fils pourrait très bien aller en Équateur, il aurait ainsi l’opportunité de « poursuivre son travail de journaliste d’investigation ».