Union européenne : une population vivant plus longtemps mais en moins bonne santé
Un rapport commun de l'OCDE et la Commission européenne révèle que la population européenne vit certes plus longtemps, mais qu'elle atteint un âge avancé en moins bonne santé.
Le sujet pourrait faire l’objet d’un sondage où il serait ainsi demandé aux personnes volontaires si elles accepteraient de vivre à un âge particulièrement avancé mais avec une santé diminuée. Dans un rapport commun publié en ce mercredi par l’OCDE et la Commission européenne, on apprend que la population de l’Union européenne (UE) vit plus longtemps mais en moins bonne santé.
Nos confrères du Figaro rapportent que d’une proportion inférieure à 10% en 1960, la population européenne âgée de plus de 65 ans est passée à près de 20% l’an passé. Une augmentation appelée à se poursuivre puisqu’on attend que d’ici 2060, soit dans une quarantaine d’années, les 65 ans et plus représentent quasiment 30% de la population de l’UE.
Population de l’UE : 18 pays où l’on vit plus de 80 ans
L’espérance de vie des pays membres de l’UE dépasse les 80 ans pour dix-huit de ces nations, et l’on nous précise que cette liste réduite ne comporte qu’un seul pays d’Europe de l’Est, la Slovénie. Une durée de vie qui tend donc à s’allonger, mais dans des circonstances pas vraiment favorables.
Le rapport fait ainsi également état 50 millions de personnes atteintes de maladies chroniques dans l’UE. Chaque année, un peu plus de 500.000 de ces patients en meurent parmi ceux en âge de travailler. Pour l’UE, ces maladies et leur prise en charge font l’objet de dépenses estimées à 115 milliards d’euros.
Une obésité en progression ur 15 ans
Par voie de communiqué, le commissaire européen à la santé Vytenis Andriukaitis regrette qu’un “grand nombre de personnes meurent chaque année de maladie évitables liées à des facteurs de risque comme le tabagisme et l’obésité”. Cette dernière maladie touche désormais 16% de la population européenne alors que “seuls” 11% étaient directement concernés en 2000.
La Commission européenne appelle aujourd’hui à un renouveau dans la manière de délivrer les soins de santé, en citant entre autres “le développement de la santé en ligne, mais aussi la réduction des séjours hospitaliers et la rationalisation des dépenses en médicaments”.