Une prochaine interdiction du perchloroéthylène jugé cancérogène
Le jeudi 19 avril, les ministères de l’Écologie et celui de la Santé ont rendu un projet concernant le perchloroéthylène.
Ce dernier est un solvant utilisé dans les laveries automatiques ou les pressings. Dans les prochaines semaines, ce produit devrait être interdit, car il est jugé cancérogène par l’Union européenne. Cet arrêté souhaite également voir la fermeture des différentes installations pouvant contaminer les citoyens à hauteur de 1.250 mg par mètre cube. Dès le 1er janvier 2014, les installations datant de plus de 15 ans pourraient être fermées.
C’est une réelle victoire pour l’ADVEPP (Association Des Victimes des Émanations de Perchloroéthylène) et le RES (Réseau Environnement Santé). Ils sont satisfaits de cette mesure, car la politique a enfin accepté « le principe de son remplacement ». Les associations souhaitent également que les employés des pressings prennent contact avec les préfectures et les agences régionales de santé. Le but étant de contrôler une éventuelle contamination.
Une exposition régulière à ce solvant peut entrainer des dysfonctionnements du système nerveux ou des reins. Des irritations au niveau des voies respiratoires, des yeux et même des nausées ont la possibilité d’être observées. Le perchloroéthylène a été interdit dans différents pays comme aux États-Unis ou encore au Danemark. Le décès en 2009 d’une septuagénaire, José-Anne Bernard a engendré une action en justice. Le pressing se situant en dessous de son logement serait la cause de sa mort, son fils a révélé la présence dans différents organes du solvant. Le gérant a donc été mis en examen dès 2011 et poursuivi pour « homicide involontaire ».