Terrorisme sur Internet : Les demandes de blocage auprès de la CNIL en forte hausse depuis les 13 novembre
Selon la CNIL, les retraits de contenus à caractère terroriste sur Internet ont fortement augmenté depuis les attentats du 13 novembre.
Alors que Le Parisien vient de dévoiler un enregistrement audio réalisé au Bataclan lors des attaques du 13 novembre, la lutte contre le terrorisme et Daesh s’est plus que jamais intensifiée sur Internet.
Selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), le blocage et le retrait de contenu lié au terrorisme sur Internet ont significativement augmenté après les attaques.
Plus de 1000 demandes de retraits de contenus terroristes
Ces chiffres émanent du dernier rapport de la CNIL sur les contrôles des demandes de retrait et de blocage de contenus sur Internet, permis par la loi antiterroriste promulguée en 2014. Depuis mars 2015, 1.439 demandes de retrait de contenus sont parvenues à la CNIL, dont 1.286 pour des sites à caractère terroriste.
Pour les responsables de la commission et notamment Alexandre Linden, conseiller honoraire à la Cour de cassation et désigné “personne qualifiée” par la CNIL, c’est beaucoup plus que ce que les autorités avaient prévu puisqu’elles tablaient sur 500 à 1000 retraits sur la même période.
Prise de conscience après le 13 novembre 2015
Le nombre de demandes de retraits de contenus à caractère terroriste adressé à la CNIL a fortement augmenté suite aux attentats du 13 novembre. En effet, entre les attaques de Paris qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés, le nombre de demandes de retrait de contenu faisant l’apologie du terrorisme ou incitant à commettre des actes terroristes a atteint les 1.000.
De plus, l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) a adressé à la CNIL 312 demandes de blocages de sites dont 68 à caractère terroriste, et 855 demandes de déréférencement, pédopornographie et terrorisme confondus. Alexandre Linden précise par ailleurs que c’est toujours la pédopornographie qui concentre la plus grande partie des demandes. Ainsi, la CNIL a constaté chaque semaine près de 35.000 tentatives de consultations de sites pédopornographiques bloqués en moyenne. Les sites à caractère terroristes représentent aux 500 tentatives par semaines.