Seniors : un maintien de la conduite bon pour la santé
Une dizaine d'études récemment révélées semblent unanimes : ne pas cesser de conduire pour les automobilistes d'un certain âge permet de garder la santé.
Alors qu’il y a de cela une poignée de jours, nous rapportions l’initiative de l’association MG Signal Senior quant à l’instauration d’un macaron “S” destiné à prévenir les automobilistes de la présence de seniors sur la route, on apprend aujourd’hui que cette catégorie de personnes a tout intérêt à ne pas lâcher le volant.
Ainsi, à en croire seize études récemment publiées dans la revue Journal of the American Geriatrics Society, arrêter la conduite pour les seniors aurait pour notable conséquence de favoriser leur déclin à la fois mental et physique. Nos confrères de Pourquoi Docteur ?, qui relatent l’information, précisent que le risque de mortalité à 5 ans est 68% plus fort chez les personnes d’un certain âge ayant cessé de conduire.
Arrêt de la conduite chez les seniors : cinq fois plus de probabilités d’entrer en maison de retraite
En outre, la décision de ne plus prendre la route multiplie par cinq la probabilité pour ces seniors d’entrer dans une institution du genre maison de retraite. Ces observations peuvent apparaître relativement minimes quand on sait qu’en France, 47% des plus de 65 ans se blessent lors d’un trajet en voiture et que 49% de cette tranche d’âge y trouvent la mort.
“Un outil du quotidien et un marqueur fort du contrôle de soi”
Il convient toutefois également d’ajouter qu’en mettant un terme à leur activité d’automobiliste, un senior y perd vraisemblablement en relations sociales, ce qui favorise par conséquent des symptômes dépressifs. Guoha Li, co-signataire de l’étude, explique que “pour de nombreux seniors, la conduite est plus qu’un privilège; c’est un outil du quotidien et un marqueur fort du contrôle de soi, de la liberté et de l’indépendance”. Les scientifiques estiment enfin que des programmes adaptés doivent être mis en place auprès des seniors, afin de permettre à ces derniers de continuer à emprunter le bitume en dépit de difficultés cognitives et physiques plus prononcées.