Sarkoleaks : Nicolas Sarkozy va porter plainte
Enregistré à son insu par Patrick Buisson, Nicolas Sarkozy va saisir la justice dans ce qu'on appelle désormais le Sarkoleaks.
Mercredi 5 mars, la nouvelle a choqué la classe politique et plus particulièrement les rangs de la droite, au coeur de cette affaire. Patrick Buisson, alors conseiller de Nicolas Sarkozy, a enregistré l’ancien président de la République à son insu ainsi que d’autres membres de l’UMP et du gouvernement. L’ancien dirigeant du journal d’extrême droite Minute, est désormais banni de la classe après ces révélations vécues comme une trahison par les personnes en cause.
Nicolas Sarkozy n’a pas commenté hier cette affaire. L’ancien président de la République a rassemblé ses collaborateurs leur demandant de ne entrer “en guerre contre lui. Il n’est pas le gourou qu’on prétend. Mais ce type est fou, incontrôlable. Il faut le ménager.” Mais aujourd’hui, les avocats de Nicolas Sarkosy et Carla Bruni ont publié un communiqué annonçant que l’ancien couple présidentiel allaient porter plainte. Une enquête sera donc ouverte et pourrait permettre de connaître le nom de la personne qui a révélé ces enregistrements à la presse.
Sarkoleaks : le fils de Patrick Buisson à l’origine de la fuite ?
En effet, c’est une question qui est toujours en suspens : qui a fourni les enregistrements de ces conversations à Atlantico et au Point qui hier en diffusaient des extraits ? Certains pointent du doigt Georges Buisson, le fils de l’ancien conseiller. Mais celui-ci, interrogé par le site le Point.fr nie toute implication dans l’affaire Sarkoleaks : “Je ne suis pas à l’origine des fuites, car je ne dispose tout simplement pas des fichiers”. Mais il admet être au courant de l’existence des enregistrements : “Un jour, en début de quinquennat de Nicolas Sarkozy, il m’a demandé de faire une copie sur CD de deux fichiers présents sur son dictaphone. (…) Il m’a dit qu’il s’agissait de l’enregistrement de sa remise de Légion d’honneur. Mais, en ouvrant au hasard un des documents téléchargés sur le CD, j’ai découvert une conversation politique entre Patrick Buisson, le président de la République et un certain Henri. Je lui ai demandé pourquoi il avait enregistré cette conversation politique. Il m’a répondu que c’était pour un éventuel livre sur la période.”