Un réseau de proxénétisme démantelé à Toulouse
Un réseau de proxénétisme a été démantelé à Toulouse. Les prostituées, venaient principalement du Nigéria.
Un réseau de proxénétisme nigérian a été démantelé à Toulouse. La majorité des personnes interpellées sont principalement des hommes et femmes venues du Nigéria. Selon des sources policières, le réseau fonctionnait selon un système de recrutement venu de villages nigérians, qui fonctionnait sur des croyances nigérianes. Le réseau transportait les femmes depuis le Nigéria jusqu’en France.
Sous la surveillance de proxénètes, ils étaient également en charge de la collecte des fonds. Le réseau fonctionnait de manière « traditionnelle », avec des « mamas » des collecteurs d’argent et des passeurs. Le « percepteur », âgé de 27 ans, transite souvent entre le Nigeria, la France, l’Italie, et l’Espagne. Lors de son arrestation, les gendarmes ont saisi 15 000 € à son domicile. Sa présence à Toulouse, repérée par les enquêteurs de la police judiciaire de l’OCRTH, avait déclenché l’opération.
Des prostituées originaires de Benin City
Pour la plupart originaire de Benin City (Sud du Nigéria), les jeunes femmes sont ensuite obligées de régler entre 30.000 et 35.000 euros. Avant leur départ, elles sont « conditionnées » selon une pratique d’ensorcellement, le Juju. “On m’a emmené chez le jujuman pour jurer” raconte Grâce Jecope, victime d’un proxénète à Paris. “Il a posé des objets traditionnels au sol. Il m’a pris des poils pubiens pour les mélanger à du sable et d’autres choses.”
Des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison
En juin dernier, plusieurs personnes d’un réseau de prostitution nigériane avaient été condamnées à Paris. Des peines allaient de six à dix ans de prison, assorties d’amende allant de 200.000 à 550.000 euros.