Présidentielle en Egypte : un remplaçant pour Moubarak
Mercredi et jeudi se déroulera le premier tour des présidentielles. Une étape décisive après la chute de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak.
En février 2011, Hosni Moubarak perd son statut de président, chassé par la révolte populaire. Un an plus tard, les Égyptiens se réuniront dans les bureaux de vote pour élire le prochain président. Douze candidats pour un seul poste et, parmi les favoris, on retrouve Mohammed Morsi, le représentant des Frères Musulmans (le parti avait d’ailleurs été majoritaire lors des élections législatives) qui prônent un islam traditionnel et Abdel Moneim Aboul Fotouh, islamiste indépendant originaire au début des Frères Musulmans mais qui a été exclu pour s’être présenté aux élections présidentielles.
Parmi les candidats « laïcs » c’est Amr Moussa qui arrive en tête (et en quatrième position dans les intentions de vote). Il demande une Égypte pluri-confessionnelle ouverte à la modernité.
Pour l’instant, c’est l’armée qui dirige le pays, mais si celle-ci a assuré vouloir se plier au vote démocratique et laisser la place au président élu. Toutefois, beaucoup se méfie de sa puissance et pense que l’armée pourrait tout de même trouver un moyen détourné de conserver ses privilèges et le pouvoir.
Les Égyptiens voteront donc mercredi et jeudi et si aucun candidat n’obtient la majorité, un deuxième tour aura lieu le 16 et 17 juin. Les résultats seront donc annoncés le 21 juin pour ce premier scrutin démocratique.