Poursuite de la hausse du salaire des cadres
Les salaires des cadres ont progressé, pour l'année 2016, de 1,7% selon le baromètre annuel Expectra. Et selon lui, la tendance devrait se poursuivre.
La hausse du salaire des cadres n’avait pas été aussi forte depuis 2012. Mais si cette progression affiche pour 2016 un taux de +1,7%, les entreprises restent prudentes question rémunération de leurs cadres.
C’est Expectra, filiale du groupe Randstad, qui a dressé ce baromètre annuel. Il prend appui sur plus de 74.500 fiches de paie de cadres, et ce dans cinq grandes filières : informatique-télécommunications, ingénierie-industrie, comptabilité-finance, ressources humaines-juridique et commercial-marketing.
Le salaire annuel brut s’établit à 42.816 euros
Christophe Bougeard, directeur général d’Expectra, observe “une accélération en douceur” mais “même orientée à la hausse, la conjoncture manque cette année encore de vigueur pour avoir un effet d’entraînement significatif sur les rémunérations”.
Cette 6ème hausse consécutive du salaire médian est selon Expectra “Une situation plutôt logique au regard de la conjoncture maussade enregistrée ces quatre dernières années, mais paradoxale compte tenu de la bonne résistance de l’emploi cadre, dont le taux de chômage est resté inférieur à 5% sur cette période”.
Informaticiens et ingénieurs encore plus demandés
Dans le détail, c’est le poste de chef de projet infrastructure qui a bénéficié de la plus forte progression (6,8%). Globalement, les 3 hausses les plus importantes “bénéficient à des métiers relevant de l’informatique et des télécommunications qui sont en première ligne face à la digitalisation de l’économie”.
A l’inverse, les cadres du secteur ressources humaines et de la filière juridique ont vu leur rémunération augmenter le moins fortement (+1%).
Et à l’avenir ? Pour M. Bougeard, “la guerre des talents va creuser l’écart entre les rémunérations des cadres dans les trois prochaines années”. Informaticiens, commerciaux et ingénieurs devraient tirer leur épingle du jeu puisque la mutation numérique des employeurs bat son plein.